- Advertisement -spot_img
AccueilA La UneUrbanisme : la photographie comme levier pour panser la ville de Douala

Urbanisme : la photographie comme levier pour panser la ville de Douala

- Advertisement -spot_img

La deuxième édition des Rencontres Photographiques de Douala (REPDOUL) ouvre un espace de réflexion collective. Sous le thème « Ma ville qui passe : ma ville, hier, aujourd’hui, demain », l’événement invite à penser la ville africaine en faisant de la photographie un outil de mémoire, d’analyse et d’action.

Par-delà les carrefours envahis de détritus, les ruelles abandonnées au chaos et les avenues bitumées à moitié, une question s’élève : comment rêver, penser et reconstruire la ville africaine à hauteur d’homme ? C’est à cette interrogation que répond la deuxième édition des Rencontres Photographiques de Douala (REPDOUL), en faisant de l’image un outil de mémoire, d’analyse et de transformation. Sous le thème évocateur « Ma ville qui passe : ma ville, hier, aujourd’hui, demain », cette édition des REPDOUL 2025 a ouvert un dialogue fécond entre art et urbanisme, en plaçant la photographie au cœur du débat sur la transition urbaine. « Lorsque l’on capture une image, on fixe une trace, on ouvre une brèche dans le temps. Cela permet de comprendre les mutations lentes ou brutales de nos espaces de vie et d’imaginer des pistes de solution », explique Viviane Maguela, commissaire de l’exposition, co-initiatrice de la biennale avec l’artiste Max Mbakop.

Lire aussi :Vernissage : l’hommage de la photographie sur gravure aux martyrs camerounais   

Dès l’ouverture, le ton est donné par une conférence très suivie, tenue le 7 avril à l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. Cette conférence a rassemblé autour du thème « Les villes camerounaises en transition : urbanisme – écologie – art – santé » des figures majeures de la pensée urbaine. Marilyn Douala Bell (Doual’art), Caroline Barla (architecte), Ursula Saha (écologue), Dr. Hemès Nkwo (médecin), Ernest Ebongue (technicien de ville) donnent corps à une agora pluridisciplinaire, tissant les fils d’une réflexion transversale sur les métropoles de demain.

Penser la ville autrement

À travers les mots de Viviane Maguela, une vision se dessine : « Il ne suffit pas de photographier la ville, encore faut-il penser ce que cette image révèle et convoquer toutes les disciplines pour faire émerger de nouveaux imaginaires ». Ainsi, urbanistes, écologues, artistes, médecins et citoyens se retrouvent autour d’un même dessein : réconcilier la ville avec ses habitants. L’intervention de l’architecte Caroline Barla résonne comme une ode à l’intelligence spatiale : « Nous devons repenser nos espaces urbains afin qu’ils reflètent nos cultures tout en répondant aux besoins contemporains. » Son plaidoyer pour une planification inclusive et respectueuse des identités locales entre en écho avec l’appel d’Ursula Saha pour une intégration urgente des énergies renouvelables et la mise en place de déchets managers, ces artisans de la durabilité urbaine. Plus technique mais tout aussi crucial, Ernest Ebongue dresse un diagnostic lucide : urbanisation galopante, infrastructures vétustes, absence de stratégies à long terme, etc. Autant de défis à relever dans une dynamique concertée. Mais c’est peut-être l’intervention inattendue de Marilyn Douala Bell, dans le rôle d’économiste, qui aura marqué les esprits. Elle y évoque une ville pensée comme matrice de l’épanouissement humain : « Une structuration urbaine harmonieuse est la clé pour créer des espaces qui favorisent l’expression artistique tout en améliorant la qualité de vie », affirme-t-elle.

Une biennale, un souffle nouveau

Durant une semaine, conférences, vernissages, spectacles et moments de partage ont scandé le rythme de cette biennale pas comme les autres, où la photographie, loin d’être simple outil esthétique, devient instrument de veille, de mémoire et de projection. Ainsi, la deuxième édition des REPDOUL se distingue par l’intelligence collective et l’éveil.

Ainsi, Plus qu’un simple rendez-vous institutionnel, l’événement s’est mué en un véritable laboratoire d’idées, où experts, élus, urbanistes et citoyens engagés ont conjugué leurs regards pour penser la ville autrement. Dans une atmosphère à la fois studieuse et vibrante, cette rencontre a ouvert un espace de réflexion collective, tissé de savoirs partagés et d’expériences croisées, au service d’une vision plus humaine, plus durable et plus inspirée des territoires de demain. Car, au fond, photographier la ville, c’est déjà commencer à la soigner.

Cheikh Malcolm RADYKHAL EPANDA.

 

 

- Advertisement -spot_img
- Advertisement -spot_img
Restez Connectés
16,985FansJ'aime
2,458SuiveursSuivre
61,453AbonnésS'abonner
Coup De Cœur
- Advertisement -spot_img

LAISSEZ UNE REPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles Similaires
- Advertisement -spot_img