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AccueilUnité nationale : quand les ingrédients sont mal gérés

Unité nationale : quand les ingrédients sont mal gérés

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L’unité dans la diversité est bien le thème retenu pour la célébration de la 47ème édition de la fête de l’unité ce 20 mai 2019. Simplement exprimé, ce thème explique qu’à partir de la multitude de facteurs, d’éléments, de caractéristiques, d’attitudes, de cultures et de modes de vies existantes, on peut en faire une entité. C’est qui est d’ailleurs normal quand on regarde autour de nous. Dans la nature, ce qui est appelé eau par exemple n’est en réalité qu’un composé d’un atome d’oxygène et de deux atomes d’hydrogène, que les chimistes abrègent H2O. De même qu’un téléphone, une voiture, une maison, toutes des fabrications humaines, sont composées de plusieurs éléments mis ensemble dans une harmonie parfaite et une combinaison étudiée pour faire le bel ouvrage admiré et désiré à la fin.

Diversité multiforme           

L’unité dans la diversité est bien le thème retenu pour la célébration de la 47ème édition de la fête de l’unité ce 20 mai 2019. Le Cameroun en tant que nation ne saurait échapper à cette logique. Qui au Cameroun n’est pas émerveillé devant un buffet garni d’un bout de la table des crudités aux avocats et à l’autre bout de la salade de fruits, en passant par le ndolè aux crevettes, le taro sauce jaune ou noir, l’Okok, le water fufu, le couscous au djapshé, le sanga, les pistaches, le bobolo, le corn tchap, le mbongo tchobi, le éru, les pommes pilées, le poisson braisé, les crevettes, le nkui, le kondrè de porc ou de chèvre, le koki, le fiang owondo, le nnamowondo, le soya, le kilichi,
Taro sauce jaune.

Le Cameroun en tant que nation ne saurait échapper à cette logique, ayant déjà en son sein toute la diversité nécessaire pour être ce chef d’œuvre qui fasse la fierté des nationaux et attire les touristes. Qui au Cameroun n’est pas émerveillé devant un buffet garni d’un bout de la table des crudités aux avocats et à l’autre bout de la salade de fruits, en passant par le ndolè aux crevettes, le taro sauce jaune ou noir, l’Okok, le water fufu, le couscous au djapshé, le sanga, les pistaches, le bobolo, le corn tchap, le mbongo tchobi, le éru, les pommes pilées, le poisson braisé, les crevettes, le nkui, le kondrè de porc ou de chèvre, le koki, le fiang owondo, le nnamowondo, le soya, le kilichi, le pili pili pour ne citer que ces quelques spécialités ? L’harmonie d’une telle mixture force l’admiration et l’adhésion de toutes les convives. Combien de fois est appréciée une soirée dansante ouverte par du makossa, suivi du magambeu, de l’assiko, du makassi, du bikutsi, du ben skin, du fa’abu, du tchacha merengue et on en oublie ? Une seule soirée mais dont la diversité des rythmes rend unique, et unifie même contre les volontés.

Avez-vous déjà pensé à faire un tour du Cameroun, qui vous fait arpenter les montages de l’Ouest, le col Batié, les falaises de Santchou et de Bana, traverser la vallée du Moungo en admirant le mont Koupé, Manengouba tout en longeant les routes bordées de plantation de bananes et d’ananas ; bifurquant par le petit tournant de Bekoko pour longer les longs traits envoutants qui mènent à Tiko, et à partir duquel le mythique Mont Cameroun se regarde de loin avec extase, une route qui conduit dans le mystérieux village d’Idenao où la pluie tombe 11 mois sur 12 dans l’année,

Avez-vous déjà pris le train qui part de Douala ? Après les gares de Bessengue, Bassa, Japoma, le train s’enfonce avec vous dans la forêt perdue du pays bassa pour traverser les gares de Kendeg, Pitti, Loungaye, Malimba, Edea, Makondo, Mandjap, Sodibanga, Messondo, Ndogbessol, Hikoamalep, Badjob, Eseka, MelohMaloume, Ngouatè, Makak, Minka’a, Moom, Otélé, Ngoumou, Balgong, Oveng, Mvolie, et s’arrêter dans la ville des 7 collines comme on a appelé Yaoundé jadis appelé Ongola. Le même train qui peut continuer de fendre l’intérieur inexploré du pays vers le septentrion en passant par Obala, Batchenga, Mbandjock, Koteng, Nanga Eboko, Belabo, Gouyoum, tête d’éléphant, Bitomb, Pangar, Ngaoundal, Ngaoundéré.

Paysage et sites touristiques

Le long de ce trajet, même en fermant les yeux on apprécie le paysage, la douceur du climat, et les différents mets d’origine diverse qui se partagent dans les voitures finissent de nous convaincre qu’on est une famille, la famille camerounaise. Le voyage peut continuer en longeant les routes sablonneuses vers Kousseri, faisant penser au Sahara, qui laissent apprécier les savanes s’étendant à perte de vue, un voyage rendu de temps en temps plus agréable avec la vue de ces colonnes naïvement formées par des troupeaux de bœufs qui apportent sans le savoir leur touche à l’ensemble. A partir de là, la localité de Rhumsiki n’est plus loin, l’une des localités les plus touristiques du Cameroun, qui ferait la fierté de tout Camerounais qui s’y rendrait, non sans faire également un tout au parc de Waza où les élèves peuvent voir un lion autrement qu’à la télé et dans les livres.

Eléments historiques 

Après Eseka, la saison 2017-2018 des Circuits de la mémoire déposera ses valises dans d’autres sites historiques, notamment Bimbia, Ekom Nkam.
Bimbia (Archives)

Même l’histoire du Cameroun a des éléments d’unité, qui ramènent les Camerounais vers eux-mêmes, afin qu’ils puissent se regarder comme un seul. Il suffit de visiter les repères encore visibles construits par les Allemands le long des rails, qui servaient de logis pour les milliers de nos parents forcés de construire le chemin de fer à la main. Et que dire d’un tour à Bimbia dans le Sud-Ouest, au bord de l’Océan à Limbé, ce point qui garde encore les reliques de l’esclavage parce que c’est de là qu’on embarquait nos ancêtres dans les bateaux, après un tri qui permettait de garder les plus costauds et de jeter les faibles dans la mer. Combien de Camerounais ont déjà visité les chutes de la Metché située entre Bafoussam et Mbouda, réputées être le lieu où les colons précipitaient dans l’eau à partir du sommet, les nationalistes arrêtés dans la brousse, jusqu’au jour où l’un d’eux s’agrippa à un Blanc pour qu’ils meurent ensemble au fond de l’eau, ce qui mit fin à cette pratique ?

Lire aussi :Bimbia : Un joyau infernal de l’histoire à l’abandon

La géographie, l’histoire, la culture, la nourriture, la danses, tout est à notre disposition. Et les Camerounais veulent les mettre ensemble, être unis dans le travail, dans le mariage, dans les associations, dans la vie courante en somme. Ces Camerounais qui au quotidien savent profiter de cette diversité pour se sentir unis. Le journaliste feu Noe Ndjebet Massoussi, autour d’un pot voulait toujours qu’un de ses collègues bien désigné paye l’addition, et disait que celui-là lui devait une dette du maquis. Il expliquait qu’à l’époque du maquis, ses parents Bassa étaient devant et se contentaient de traverser sur les cadavres, alors que les parents de ce collègue Bamiléké fouillaient les poches, et à l’heure du bilan ils ont disparu avec l’argent, et que c’est pour cela que qu’il avait une dette du maquis à payer. On en riait et on prenait un autre pot, plus unis que jamais. Beaucoup de groupes d’amis se jettent ce genre de boutades pour s’embrasser, pour lever un verre, pour se souder davantage. Pour eux, l’unité n’est pas une affaire de décret ni de slogan politique, pas besoin de le chanter dans les discours auxquels les auteurs eux-mêmes ne croient pas.

Le sentiment de n’être pas unis vient simplement du fait que d’autres mangent et d’autres pas, que certains se sentent exclus de la gestion des affaires, que certains se soignent en Europe et d’autres meurent par manque de paracétamol au pays, bref que les ressources du pays sont mal redistribuées, à cause de la mauvaise gouvernance…

Roland TSAPI

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