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Tribalisme dans la diaspora : les Chefs Sawa invitent leurs homologues du Cameroun à un voyage de paix à l’étranger

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La chefferie traditionnelle du village Bonantonè dans le Canton Deido, a servi de cadre pour le point de presse donné ce lundi, 19 juin 2023 par l’association des Chefs traditionnels des villages Sawa du Wouri. En toile de fond, des sujets passés au peigne fin sur l’état du département du Wouri et du Cameroun selon leur perception.

« Tout change, tout évolue. Seuls les imbéciles ne changent pas… Les imbéciles ont décidé d’entrer dans l’histoire à reculons.» Cet extrait d’un tube d’Alpha Blondy résume si bien la situation chez plusieurs Camerounais aujourd’hui. Si Douala Manga Bell, Ngosso Din…et bien après Moumié, Ouandié…ont été assassinés parce qu’ils luttaient pour la souveraineté du Cameroun, leurs descendants ont retourné le combat contre le développement de leur propre pays. Alors que le monde avance, des Camerounais d’ici et surtout de l’étranger sont décidés d’amener le Cameroun dans un tribalisme jamais connu. Cette guerre des Camerounais contre les Camerounais inquiète au plus haut point les gardiens de la tradition du Sawaland.

L’Association des Chefs traditionnels des villages Sawa du Wouri, après les différentes rencontres de ses instances les 07, 11 et 18 juin 2023, a rendu public ce lundi 19 juin, leur perception de l’état du département du Wouri et du Cameroun. Réunis autour du président de cette association, SM Essombey Ndambwe, Chef coutumier du village Sodiko, les dignitaires traditionnels craignent les risques de conflagration qui peuvent entrainer des déflagrations dans notre pays avec la montée sans cesse du discours ethno-tribal. Aussi, ils invitent les Chefs Traditionnels de l’Ouest et du Centre, mais aussi des Chefs des autres régions, à « s’associer à eux, pour mettre en place une Commission Traditionnelle et Coutumière, qui sillonnera certains pays d’Amérique et d’Europe, pour dialoguer avec la diaspora et faire un plaidoyer en faveur de l’union et de l’amour entre Camerounais. »

Lire aussi :NON, PAS À UNE GRÂCE ! 

Les chefs se sont également exprimés sur des problématiques qui concerne le Wouri : les infrastructures routières ; la question foncière ; les extrémismes et les risques de conflits inter tribaux et inter communautaires ; l’intégration nationale et tutti quanti… Si l’état dégradant des routes et ses corollaires dans le département du Wouri stricto sensu ainsi que la situation lamentable de la voirie, préoccupent ces derniers, « les Chefs s’interrogent sur les lenteurs dans les projets du tramway et des bus rapides transit, annoncés avec faste et accueilli avec enthousiasme. » ils attirent l’attention de l’administration sur le calvaire et l’état des routes des populations avec ce que cela comporte comme insécurité. « Dans certains villages et quartiers, c’est le désespoir total. La route Ndobo – Bonamatoumbè, la route Petrolex – Bojongo, la route Yatchika-Yansoki, la route Neptune-Chefferie Ngodi Bakoko entre autres, sont de véritables serpents de mer, qu’on évoque et oublie au gré de certaines échéances. »

Les leaders traditionnels se réjouissent de la création des Centres de Commandement et de Vidéo-surveillance, qui permettent de traquer les délinquants en temps réels, de même qu’ils saluent l’engagement des FMO, sur leur rôle en ce qui concerne la sécurité des populations dans des conditions si difficiles. Sur la question foncière, ils se réjouissant de l’annulation du Décret d’expropriation publique sur le site de Dikolo, et de l’annulation de plusieurs titres fonciers frauduleux dans l’espace Sawa, notamment dans le Moungo et le Nkam. Et de rappeler au passage que les dommages subis par les populations restent à réparer.

Lire aussi :Casses de Dikolo-Bali : le tribunal annule le décret d’expropriation

Clôturant leur communication, les Chefs se sont prononcés sur la question de l’intégration nationale et le partage du pouvoir politique et administratif. Ils estiment que les ressortissants du Wouri sont marginalisés sur leur territoire et appellent à un arbitrage juste comme c’est le cas partout ailleurs dans les autres régions. « Les Chefs Traditionnels des Villages Sawa du Wouri demandent que les dix Sénateurs Titulaires du Littoral et tous les Chefs des exécutifs Municipaux soient natifs du terroir, comme c’est le cas dans toutes les autres Régions du pays. Ils appellent à une plus grande présence et prise en compte des natifs de la circonscription dans la répartition des sièges de Députés, Conseillers Régionaux et Municipaux. Les Chefs Traditionnels des Villages Sawa du Wouri souhaitent voir un plus grand nombre d’enfants Sawa reconnus et promus aux hautes fonctions de l’Etat et de l’Administration. »

L’action des éminences traditionnelles, faut-il le rappeler, n’est pas un fait superfétatoire. En tant que gardiens de la tradition, ils veillent sur la vie de leurs populations et de leurs territoires, rendant ainsi compte à l’administration avec qui ils travaillent, leurs préoccupations.

Malcolm Radykhal EPANDA                     

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