Le Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du tourisme a lancé à Douala le programme «les Jeunes champions scolaires », en vue de récompenser le mérite scolaire et développer le tourisme interne.
Les chutes de la Lobé, les plages de Kribi, la mer ou encore le port en eau profonde de Kribi sont encore un luxe pour bon nombre de Camerounais et davantage pour des jeunes apprenants. Mais grâce au programme «les Jeunes champions scolaires», ces derniers auront l’opportunité de visiter ces merveilles touristiques qu’ils ont certainement lues dans les manuels scolaires.
Le programme « les jeunes champions scolaires » lancé par le Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du tourisme, (Spiht) a été présenté ce jeudi 4 avril 2024 à Douala au Cameroun. C’était au cours d’une conférence de presse à laquelle, prenaient part les médias, les parents et les responsables des établissements scolaires afin de mettre tout le monde au même niveau d’information et surtout de lever toutes suspicions, a martelé Chantal Lewat, présidente nationale du Spiht.
Pour cette première édition, le Spiht offre un voyage touristique et un séjour princier de trois jours, du 8 au 11 avril 2024 dans la cité balnéaire de Kribi à une quarantaine d’élèves qui ont décroché leur BEPC avec une moyenne égale ou supérieure à 15 l’année scolaire dernière. Les lauréats ont été sélectionnés dans trois régions notamment le Sud-ouest, le Sud, le Littoral indique-t-on. Le séjour de ces jeunes touristes sera marqué par les visites des sites emblématiques du chef-lieu du département de l’Océan, la visite du Port en Eau profonde de Mboro et une rencontre avec Sa majesté Eko Roosevelt, chef Batanga et père du tube à succès Kilimandjaro.
En effet, outre la promotion du mérite scolaire, cette initiative vise également à promouvoir le tourisme interne qui peine à se développer au pays. Le constat étant que les Camerounais n’ont pas la culture touristique. « Dans les autres pays, les nationaux s’approprient les spécificités géographiques, géologiques, historiques et culturelles de leurs pays et voyagent en fonction de ces sensibilités. Chez nous, le constat a été fait que nous ne voyageons pas très souvent par plaisir. Nous faisons beaucoup de voyages funestes, notamment quand il faut aller inhumer une dépouille. Quelque que soit la destination, on y va. Après avoir inhumé la personne, on repart sans même regarder le chemin qu’on a emprunté», regrette Chantal Lewat. Il est donc question à travers ce programme d’inculquer, de cultiver et d’insuffler à ces jeunes apprenants la culture du tourisme afin qu’ils soient les touristes de demain. Et développer par-là, le tourisme interne qui est un véritable vivier d’emplois.
Selon l’agence Investir au Cameroun, l’activité touristique pèsera un peu plus de 3% du Pib soit 1051,9 milliards d’ici 2028.
Blanchard BIHEL
