Les tout-petits de l’école La Côtière ont offert un show à Douala le 31 mai 2019, sur le thème de «l’énigme».
Les personnes à l’honneur ce soir, ce sont les enfants. Ou peut-être pas. Car au final, les parents assis dans la grande salle du Castel Hall de Douala semblent plus gais et surexcités que les tout-petits sur la scène. Les bouts de choux se produisent ce 31 mai 2019, à l’occasion de la 18ème édition du dîner de gala de l’école de danse La Côtière. Le décor du podium rappelle ceux des pièces théâtrales lors des kermesses à la maternelle. Le symbole représentant la lune est bien accroché au dessus des têtes. Place à la musique et à l’entrée des premières classes sur scène. Les Marguerites et les Carmelias ouvrent le bal avec la danse classique sur le titre « l’énigme», thème de la soirée. Les pointes débutantes dans la classe des Mimoza et des Orchidées les talonnent sur le podium.
Des parents qui ont reconnu leur fille sur la scène s’exclament et applaudissent. Les appareils photo et les téléphones portables crépitent. Les apprenantes, les plus petites, livrent bien plus qu’un simple spectacle de danse ce soir. Il y a comme de la comédie dans leurs gestes. Entre coordination d’ensemble et exécution des pas de danse sur un rythme jazz, il y en a qui s’en mêlent un peu les pédales. Comme cette fillette restée immobile sur la scène pendant que ses camarades de classe suivent la cadence. Grace Malin, l’organisatrice de l’évènement et chorégraphe, vole à son secours. Après le jazz, on migre vers un rythme plus funky, puis vient le hip-hop. Les enfants, un peu timides au départ, brisent la glace et se défoulent. Chacun y va de son ingéniosité pour réaliser des figures. Les parents rient et ovationnent.
De l’énigme à l’avenir
«J’ai vu ma fille exécuter des pas de danse magnifiques. Elle adore ce qu’elle fait. Ses amies et elle ont fait une très belle prestation», a indiqué Christiane Ndjiondjop. Les plus grands de l’école de danse La Côtière (les classes de Pâquerettes et Dauphins), ont également pris part au spectacle. Ils ont été ovationnés à la fois par les parents conviés, que par leurs cadets sur scène. La danse contemporaine et les danses africaines sont aussi au rendez-vous. Il revenait en outre aux invités, à partir d’indices, de déceler la bonne réponse à l’énigme du soir. «La réponse c’était l’avenir. J’ai caché l’avenir dans l’énigme. C’était pour essayer d’amener les gens à comprendre que le monde ne peut se construire que par nous-mêmes. Les enfants ont fait beaucoup de progrès. Il y en a qui ont commencé tout petit. J’aimerai que les Camerounais se rendent compte que c’est une danse qui a des bienfaits pour l’organisme et sur le mental. Les meilleurs sont aussi meilleurs à l’école. Certains enfants étaient remplis de timidité. Cette fois-ci, ils ont affronté la scène», a reconnu Grace Malin, la directrice de l’école de danse La Côtière.
Mathias MOUENDE NGAMO