Un toit, trois repas, l’école, la santé et la souveraineté du Cameroun. Ainsi se décline la devise de Serge Espoir Matomba, candidat à la Magistrature suprême d’octobre 2025. Le 1er Secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) se représente aux électeurs après 2018, avec plus d’engagement, plus de ténacité, mais toujours le même « amour tyrannique pour ce pays ». Serge Espoir Matomba a l’obsession de la célébrité, de la grandeur, de la souveraineté de son pays. Il le dit d’ailleurs, « dès mon enfance, j’ai acquis la conviction que pour mon peuple, je devais percer d’une manière ou d’une autre », lit-on dans sa profession de foi de 168 pages, éditée pas chez une maison étrangère, mais à AfricAvenir, tout un symbole. Pour être le prochain président de la République, l’un des plus jeunes fondateurs et chefs de parti politique au Cameroun ménage sa monture avec des descentes sur le terrain, des rencontres politiques, des tournées, des séances de brainstorming. C’est d’ailleurs en pleine réunion avec son équipe, que les directeurs de publication de La Plume de l’Aigle et de La Voix Du Koat, le trouvent, ce mercredi 2 juillet, au siège du PURS à Bonabéri. Dans l’entretien qui va suivre, le candidat de la « souveraineté totale » du Cameroun, présente sa vision.
Entre business, politique et vie familiale, comment parvenez-vous à gérer votre agenda en cette période préélectorale?
Je suis beaucoup plus concentré sur le chantier politique. En matière d’affaires, je fais confiance aux personnes que j’ai recrutées pour piloter les affaires dans lesquelles j’ai des parts. Bien évidemment, dans mes entreprises et autres, je fais confiance à ces personnes qui me font un rapport. Et je me contente quelquefois du rapport et quand j’ai du temps, je peux passer moi-même jeter un coup d’œil pour voir si tout est fidèle au rapport. Donc ça c’est la première des choses, mais il faut dire que je suis beaucoup plus concentré sur le chantier politique, parce que lui, il me demande 25 heures sur 24 par jour. Donc vous voyez que s’il demande 25 heures sur 24, ça veut dire que 24 heures sont très insuffisantes pour accorder un autre temps à autre chose. Et puis bon, évidemment, la famille aussi a toute sa place. La place qui est, comme j’ai l’habitude de dire, la plus importante, c’est-à-dire parce que tout ce que nous faisons, c’est en grande partie pour la famille, pour la nation, qui parfois devient par conséquent la grande famille.
Quand est-ce que vous avez dormi la dernière fois, depuis que le processus électoral a été lancé ? Votre lit vous a vu quand la dernière fois ?
Mon lit me voit tout le temps, mais pas tous les jours et pas pour huit heures de temps. C’est vrai que je peux faire 3-4 heures de sommeil, parfois moins, parce que vous savez, le Cameroun, c’est un pays qui nous oblige à dormir très tard, mais à être debout très tôt. Donc vous pouvez comprendre que dans cette ambiance-là, on est obligé d’être permanamment éveillé.
En entrant ici dans vos locaux de Bonaberi, on a constaté que l’ambiance est déjà aux couleurs de la campagne électorale, mais on sait également que le PURS ne s’arrête pas qu’ici, dans votre QG. Est-ce que vous pouvez nous parler de l’ambiance qui prévaut au sein de votre formation politique sur l’ensemble du triangle national à quelques jours de la convocation du corps électoral par le président de la République ?
Alors, vous pouvez déjà constater qu’à votre arrivée, je travaillais avec une des équipes que nous avons. Le PURS, c’est un travail permanent, ce n’est pas un travail périodique, ce n’est pas un travail saisonnier. Hier encore, j’étais à la permanence à Yaoundé, avec des camarades de ce côté-là, et nous avons travaillé. Dans les jours qui viennent, je serai du côté de l’Extrême-nord, dans nos différentes permanences, et même dans le Nord pour travailler avec des camarades qui travaillent tous les jours. Donc, je viens juste en tant que Premier secrétaire du parti, bien évidemment, et puis voir, coordonner mieux les travaux. Et plus tard, le candidat que je suis pourra parler avec ses camarades et puis le reste de la population.
En 2018, on a couvert, même à distance, votre campagne à travers le pays. Vous avez connu des problèmes dans différentes régions. Je me rappelle des fois, vous avez eu des problèmes avec des voitures qui ont pris feu. Quelles mesures prenez-vous pour que 2025 soit différente?
La première chose, c’est que nous disons toujours que ce qui ne vous tue pas vous rend fort. Et nous disons toujours que toute épreuve est une école. Nous avons tiré des leçons. Ce que je veux vous dire, sans entrer dans le fond, c’est que des mesures sont prises pour que les manquements et les sabotages dont nous avons été victimes en 2018 ne puissent plus arriver en 2025. Les mesures sont prises pour que nous puissions éviter et sécuriser non seulement nos camarades et autres, mais aussi nos militants. Mais aussi les Camerounais, les biens et tout ce qui concerne la campagne, le parti et tout ce que vous voulez. Donc, je peux vous rassurer d’une chose, elle sera très animée, la campagne. Et j’ai l’habitude de dire à ceux qui disent que vous avez en 2018 fait une très bonne campagne, je dis non, vous n’avez rien vu à côté de ce qui arrive.
Lire aussi :Campagne présidentielle : Serge Espoir Matomba échappe de justesse à la mort
Pour aller dans le même sillage, il y a certaines images qu’on consulte régulièrement sur votre page Facebook qui présentent vos militants dans des zones rurales. Est-ce que cette approche de proximité vise à corriger la copie de 2018 ?
Il faut dire qu’on a toujours été très proche des Camerounais dans toutes les contrées. C’est juste que les gens ont voulu nous donner une image qui n’est pas la nôtre. Mais nous disons que nous continuons ce travail de proximité dans les villages, dans les arrondissements, dans les départements. En fait, il n’y a pas que les lecteurs. Les Camerounais se trouvent partout. Et nous devons être tout proches de ces Camerounais. Et effectivement, comme je l’ai dit, on est dans une école permanente. Vous savez, même quand vous obtenez votre Ph.D. en je ne sais quoi, ça ne veut pas dire que l’école est finie pour vous. C’est-à-dire que vous vous lancez encore dans ce qu’on pourrait appeler… Il y a plusieurs recherches que vous pouvez encore faire entre-temps. Donc, vous voyez que vous êtes toujours dans l’apprentissage et toujours dans l’école. Nous, nous disons, nous sommes dans une école permanente. C’est-à-dire qu’une stratégie, comme on dit, n’est pas fixe. Elle peut varier en fonction des nouvelles données qu’on pourrait avoir sur le terrain. Donc, rassurez-vous, vous verrez, je pense que vous le constatez même déjà, quelque chose de complètement différent.
Président, vous parliez de l’école tout à l’heure. Vous avez été à l’époque de qui, politiquement parlant ? Oui bien, qui vous a inspiré, qui continue à vous inspirer au Cameroun ?
Alors, vous serez très surpris. Ruben Um Nyobe, Félix Moumié, voilà ceux qui m’inspirent, en fait. J’ai parcouru un peu l’histoire de Lock Priso, je suis allé voir celle de Maniben. Voilà en réalité ceux qui m’inspirent. Vous allez voir que même l’idéologie de notre parti, est nommée le « Mpodolisme ». Vous devez comprendre que parce qu’en fait, nous nous repartons sur les bases de la fondation d’une nation qui n’est pas encore au Cameroun. Et nous croyons pertinemment que si nous devenons nous, et nous pouvons marcher étant nous, rien ne pourra arrêter notre développement ou l’interrompre.
Au niveau de l’inspiration, à ce jour, quel politicien vous inspire ? Il y en a bien des vivants qui vous inspirent ?
Des vivants, je ne sais pas trop, mais…
Hors du Cameroun ?
Oui, hors du Cameroun. Vous savez, Thomas Sankara était quelqu’un qui…
Il est mort…
Oui, mais attendez, vous voulez que je vous cite des gens qui ne m’inspirent pas totalement ? Même Kadhafi était quelqu’un qui m’a beaucoup inspiré. Vous n’allez pas le croire, je vois votre sourire, parce que quand je dis Kadhafi, vous souriez. C’est vrai qu’il a été présenté comme ce terroriste, et pourtant, on a voulu juste le présenter comme ça. Bon, des vivants qui sont peut-être aux commandes de leurs différents pays, pourquoi pas, il y a Poutine qui est quelqu’un de très intéressant et qui prouve qu’il aime son peuple, il aime son pays au-delà de tout, au-delà des clichés. Donc, il y a certains noms comme ça, voilà.
Président, justement, on parle de la souveraineté du Cameroun, vous avez pris quelques références au niveau local plus haut. Parlant justement dae souveraineté, pensez-vous que le Cameroun n’a pas entièrement acquis sa souveraineté ?
Il n’a même pas commencé à avoir sa souveraineté. Je vais vous dire pourquoi. Politiquement, la constitution camerounaise n’a pas été écrite par les Camerounais. Le seul exemple que je vais vous donner, pour corroborer ce que je dis, c’est que vous allez voir la même constitution se trouve dans presque tous les pays francophones, sauf que ceux qui ont signé sont différents. Donc, vous n’allez pas me dire que les mêmes gars réfléchissent de la même façon pour tous les pays francophones. La deuxième chose, c’est que toute la structuration du fonctionnement d’un pays se trouve dans la constitution, puisque c’est la loi fondamentale. Et vous allez voir que la plupart de nos pays francophones ont le même fonctionnement. La structuration économique se trouve dans la constitution. Ça veut dire que politiquement, le Cameroun n’est même pas souverain. Je ne vais pas revenir sur le décret qui crée même l’Etat du Cameroun, qui est de 1957, qui est un décret français. C’est un décret français qui crée l’Etat du Cameroun. Et il date de 1957. Maintenant, pour revenir sur cette souveraineté, là, j’ai parlé de la souveraineté politique. Il faut que nous réécrivons d’abord notre constitution pour que nous puissions réorganiser notre nation, encore qu’il faudrait qu’elle devienne déjà une, en fonction de nos aspirations. C’est la première chose. C’est pour ça qu’il faut réécrire la constitution. Deuxièmement, nous n’avons pas la souveraineté économique, qui commence par l’énergie, et c’est fait à dessein en réalité. Quand Ahidjo quittait la gestion du pays, il disait que le Cameroun n’aurait pas besoin d’aller vers les institutions financières. Paul Biya est arrivé et a tenu le même discours. Sauf que personne n’a compris à quel moment on a décidé d’aller vers les institutions financières. Pourquoi ces institutions financières sont créées ? Elles ont été mises en place, particulièrement pour les pays africains, c’est-à-dire qu’elles viennent vous dire qu’elles ont de l’argent et que vous en avez besoin. Elles vont vous donner de l’argent pour travailler dans x ou y secteur. Mais on vous donne cet argent avec des intérêts. Le plus grave c’est que, comme ce sont eux qui ont pensé la structure politique et économique de votre pays, l’argent qu’ils nous donnent est destiné pour la plupart au fonctionnement, c’est-à-dire à manger. La conséquence c’est que ce n’est pas de l’argent pour des investissements qui pourra nous permettre de produire de la richesse et de payer la dette. C’est l’argent pour consommer. Et quand vous avez fini de consommer, ils viennent réclamer leur taux d’intérêt, et comme vous ne pouvez pas rembourser, ils vous demandent de privatiser telle société. C’est ainsi que les privatisations ont commencé, parce que nous sommes allés sur les marchés financiers chercher de l’argent dont on n’avait pas besoin. Il y a quand même un hic. Une privatisation vise à dynamiser un secteur, parce que celui qui vient veut récupérer son argent investi, mais il veut également gagner. Du coup, l’activité devrait tourner. Mais curieusement, toutes les privatisations se terminent par des liquidations. Après on vous dit que vous êtes indépendants. C’est un système qui a été pensé structurellement pour qu’à la fin, on pense que ce sont les Camerounais qui gèrent mal. Vous n’avez pas d’électricité au Cameroun parce qu’on veut que vous importez tout. Si vous avez de l’énergie, vous aurez des Pmi, des Pme, des industries qui se mettront en place. Vous allez commencer à transformer vos produits, à les consommer et à exporter un peu. Sans énergie, vous importez tout. Je vous prends un exemple. Dans la plupart de mes entreprises au Cameroun, je dépense plus d’un million de FCFA de carburant pour le groupe électrogène, pourtant il y a de l’énergie. Comment c’est possible pour une entreprise de tenir dans ces conditions ? C’est pour vous démontrez que la souveraineté énergétique n’est pas acquise, et c’est à dessein, pour que vous restiez un marché.
On peut quand même mettre à l’actif de votre principal challenger Paul Biya, l’abolition des accords coloniaux…
Vous avez vu quand il l’a fait ? Il n’a jamais aboli. Vous savez, les gens disent qu’il n’a pas renouvelé, mais soyons d’accord, il ne l’a jamais dénoncé. Je vous prends l’exemple du contrat d’Eneo que le ministre Eloundou est allé renouveler jusqu’en 2032, personne n’a su comment. Le contrat finissait en 2020. Maintenant le Cameroun est en train d’acheter Eneo. C’est pour vous dire que Yaoundé ne cache rien. On retrouve tous les documents qu’ils signent sur la toile, ce n’est pas le document sur le non renouvellement des accords coloniaux qu’il aura dissimulé. Mais si je dois mettre quelque chose à l’actif du président Paul Biya, c’est qu’il a préservé le sous-sol camerounais. Je ne vais pas faire de mauvaise foi, il a épargné le sous-sol camerounais de beaucoup de choses.
Il y a quelques semaines, vous avez dénoncé l’accord entre l’Onu et Elecam. Vous avez également dénoncé l’ingérence de l’Union Européenne et de la France dans le processus électoral. Que leur reprochez-vous exactement ?
Ils n’ont rien à faire dans le processus électoral d’un pays indépendant. De mémoire d’homme politique, de mémoire d’homme, je n’ai jamais entendu que les Nations unies ont signé un accord avec les Etats-Unis ou la France, l’Allemagne, la Russie, autour du processus des élections. Je ne l’ai jamais entendu. Ils font quoi chez nous ? Ils disent que c’est une assistance technique à Elecam pour louer les salles et autres. Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’après notre sortie, il y a une réunion de crise que les Nations Unies ont convoquée, avec Elecam. Les informations nous reviennent. Et, la supercherie dans cette histoire, c’est qu’il y a un accord qui est signé autour de 3 milliards de FCFA. Elecam se justifie en disant que les Nations Unies n’ont rien à voir dans le processus électoral. La seule chose que les Nations Unies font, c’est que si eux Elecam, convoque une réunion, quelque part, c’est les Nations Unies qui louent la salle et qui payent les perdiems. Sur les 3 milliards là, aucun sou n’entre dans les caisses d’Elecam. C’est encore eux qui gèrent leur argent. C’est un peu comme les crises qu’ils créent un peu partout. Ils créent des crises pour que les agences des Nations Unies puissent exister. Parce que s’il n’y a pas de crise, les agences vont exister pourquoi ?
Qui créent les crises ?
Eux! Ces gars-là! Parce qu’il faut justifier la présence et l’utilité de ces agences. Quand nous avons fait la sortie, les Nations Unies ont publié cette convention. Et dans la convention, il est bien stipulé que c’est Elecam qui a fait appel à eux. Mais quand on lit dans les coulisses… Moi, je suis entré dans les coulisses pour comprendre pourquoi Elecam a fait appel. Et il se trouve que c’est eux qui sont allés en visite de courtoisie à Elecam. Ils ont dit à Elecam, on peut vous assister sur beaucoup de choses. Et Elecam aussi qui n’a pas tous les appuis qu’il faut, a dit, pourquoi pas. Ils ont dit à Elecam, faites-nous un courrier. Voilà comment Elecam fait un courrier. Et puis, hop! Eux maintenant, ils viennent avec une convention. C’est comme ça qu’ils font pour entrer. Ils viennent vous bousculer pour que vous puissiez être les demandeurs pour vous dire demain que c’est vous qui avez sollicité.
Lire aussi :Serge Espoir Matomba : «La médecine traditionnelle apportera une plus-value à notre économie»
Si on reste dans ce même sillage, j’ai beaucoup apprécié votre point de vue sur la question des Lg… Maintenant, je veux savoir ce que vous comptez faire si vous êtes déclaré vainqueur de l’élection présidentielle d’octobre prochain. Qu’est-ce que vous comptez mettre sur pied pour lutter contre ce machin?
Je le dis en riant. Du moins, quand je le dis, certaines personnes pensent que c’est une blague. Mon arrivée au pouvoir donnera lieu à la fermeture des médias sur le plan national. Sans exception, un seul restera ouvert, le média public. Parce qu’on aura besoin, comme je l’ai dit, de six mois de restructuration de ce corps de métier. Un pays ne se développe pas s’il ne contrôle pas son ciel. Ce n’est pas possible. Si vous ne contrôlez pas les contenus que vous donnez à votre peuple, ne soyez pas surpris des réactions de ce dernier. Vous croyez qu’en Chine, on voit n’importe quoi à la télé? En Ethiopie ici, à côté, on ne voit pas n’importe quoi à la télé. C’est quoi ce pays où on a mille chaînes de télévision? Et puis, on convoque des histoires comme la liberté d’expression. Aujourd’hui, le père comme la mère ne parviennent pas à joindre les deux bouts à la maison. Ils sont obligés d’être dehors jusqu’aux heures insoupçonnables, parce qu’ils doivent travailler. Et même quand ils veulent rentrer tôt, vous avez des embouteillages. Donc, les enfants sont à la merci de la télévision. Vous savez ce qu’ils regardent à la télé? Ils ont Internet. Ils sont partout. Tous les sites sont ouverts. Un pays qui veut se développer ? Même Internet, on sait qui peut entrer dans quoi, dans quel type de site. Vous prenez votre téléphone, vous prenez le téléphone de l’enfant, vous entrez dans les moteurs de recherches, vous ne pouvez pas croire ce que vous voyez. Vous n’en reviendrez pas. On est dans quel pays ? Ça ne se passera plus comme ça. Si un bouquet veut émettre, les chaînes seront triées, choisies, pour que ce bouquet puisse fonctionner au Cameroun. Même sur Internet, il y a des sites qui seront bloqués. Excusez-moi, je serais peut-être dur, mais il faudra ça pour que notre pays, qui aujourd’hui est l’objet de moqueries pour plusieurs, devienne ce pays-là qu’il mérite. Je ne veux pas utiliser le mot « poubelle » pour dire que le Cameroun, c’est ça, mais ce n’est pas différent. Quand vous voyez les poubelles en route, elles ne sont que la conséquence de ce que le Cameroun est au niveau macro. En matière de brocantes, on a battu le record en Afrique. On est même allé très loin. Maintenant, on importe les slips de l’Afrique pour vendre sur les marchés. C’est-à-dire que les gens ont fini de porter leurs caleçons, leurs slips, ils ont enlevés. Les gens te disent au Cameroun que c’est ça qui est beaucoup plus durable.
Sous d’autres cieux, les dirigeants qui ont essayé d’affirmer leur souveraineté ont été victimes de sanctions. Vous pensez qu’après votre élection en octobre prochain, vous allez réussir à contourner ces obstacles?
Écoutez, même avant les élections, je suis déjà menacé de mort. Il faut savoir que si nous voulons nous affirmer en tant qu’État, nous devons braver toutes les sanctions. Les vrais pays se sont construits en étant sanctionnés.
Menée par Didier NDENGUE et Valgadine TONGA