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Sélections nationales : Pourquoi le contrat avec One All Sports dérange

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Peu connue du bataillon des équipementiers dans le monde de football, la société américaine désignée vainqueur de l’appel d’offre lancé par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) pour habiller les sélections nationales du Cameroun, est sous le feu des critiques.  

Cela s’appelle un contrepied parfait ! Et quand cela vient de Samuel Eto’o, on comprend que l’instinct de serial buteur, n’a jamais quitté le goléador. Alors que les regards étaient tournés vers Nike, Puma ou encore Adidas, fortement annoncés dans la short-list des trois équipementiers retenus par la Fédération camerounaise de football (pour succéder au Coq sportif dont le contrat a été résilié non sans charrier une interminable polémique), c’est finalement sur « One All sports » que l’instance faitière du football camerounais a jeté son dévolu.

Lire aussi :Fecafoot/Le Coq Sportif : Samuel Eto’o remet la balle au centre 

Dans un communiqué signé du Chef du département Marketing de la fédération, il est porté à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que la société américaine a été retenue par la commission ad-hoc mise sur pied dans le cadre de l’appel d’offres international, lancé en vue du recrutement d’un nouvel équipementier de la Fécafoot.

Prix raisonnables

Bon à savoir, celle-ci et l’équipementier One All Sports « vont s’engager dans une convention d’une durée de trois ans. Dans le cadre de l’exécution de cette convention, qui a d’ores et déjà été approuvée par le Comité exécutif de notre instance, le nouvel équipementier s’engage à verser à la Fécafoot une somme annuelle largement supérieure à celle proposée par les autres prétendants. Le partenariat comporte également un engagement à fournir chaque année des équipements destinés aux sélections nationales et un Bus de standing VIP pour les Lions Indomptables du Cameroun ». Et ce n’est pas tout. Le nouvel équipementier s’engage également à « rendre disponible, et à des prix raisonnables, des équipements destinés aux fans des équipes nationales ». De quoi ajouter des cerises au gâteau que les inconditionnels des Lions indomptables attendent de déguster lors des prochaines échéances sportives.

Besoin de transparence

Quid du montant du contrat ? Eu égard à la confidentialité contractuelle exigée par son partenaire, justifie Benjamin Pondy, « la Fécafoot s’abstient de publier le montant exact de la transaction. Mais elle est en mesure d’assurer qu’il s’agit du contrat équipementier le plus lucratif jamais conclu par le Cameroun. La Fécafoot remercie tous les acteurs qui ont contribué de près ou de loin à l’heureux aboutissement de ce processus de sélection ». Toute chose qui laisse songeurs certains analystes du football camerounais qui peinent à comprendre que le président de la Fécafoot qui a toujours prôné la transparence, soit incapable de dévoiler le montant des engagements, prenant l’exemple de la France, de l’Allemagne et même du Brésil, dont les contrats avec ses équipementiers sont connus.

Lire aussi :Equipementier : sur la pelouse glissante du bras de fer Coq sportif-Fécafoot 

Que dire du choix même de cet équipementier inconnu qui n’a jamais investi dans le football ? Si certains parlent d’une opération mafieuse, indexant le patron du Comité exécutif de vouloir brader l’image de marque du Cameroun, d’autres saluent son initiative. Ce qu’on sait jusqu’ici, c’est que  « One All Sports », après 20 ans d’expérience dans le secteur des vêtements et accessoires de sport, est un équipementier bien connu dans le monde des sports automobiles.

Réputation instantanée

C’est en fait une marque de vêtements B2B-B2C, spécialisée dans les vêtements automobiles et les vêtements d’équipe. Conçu à l’arrière de l’usine de confection du fabricant (OEM) Jingzhu Internatioal Co, située à Danyang, en Chine, son premier gros deal se fera pour le comité d’organisation des Jeux Olympiques Sydney 2000 pour qui, il produit des millions d’exemplaires de T-shirt en coton, profitant du fait que sa famille détient la seule usine de fabrication du genre. Il a par la suite négocié et obtenu un contrat et une licence Lamborghini pendant trois ans, et cela s’est remarquablement bien passé. Cette opération réussie a cimenté cette marque sur le marché mondial, créant une réputation instantanée pour le premier client de One All Sports et lancé leur activité de licence.

 Daniel NDING

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