Sans le savoir, les Africains exécutent dans leur mode de vie un plan savamment mis sur pied par les impérialistes de ce monde pour réduire leur espérance de vie.
D’après l’Organisation mondiale de la santé, qui s’appuie sur diverses études, l’espérance de vie, c’est-à-dire la durée de vie moyenne dans les pays africains subsahariens est aujourd’hui de 60 ans. C’est dire qu’au Cameroun par exemple, si l’on s’en tient à ces chiffres, les personnes âgées de de 61 ans sont déjà au-dessus de la moyenne. Mais en réalité, l’homme, surtout l’africain est créé pour vivre plus longtemps que cela. D’après les récits de la Bible, les hommes vivaient au-delà de trois cent ans, et c’est même à 100 ans que Sarah, la femme d’Abraham, donna naissance à son premier enfant. Dans les sociétés africaines aussi, la longévité n’est pas une surprise, et beaucoup aujourd’hui continuent de rendre visite à leurs parents qui avoisinent la centaine, et qui ne meurent parfois que parce qu’ils sont abandonnés, ou qu’ils sont désormais soumis à une alimentation et un traitement différents de ce qui les a maintenus en vie aussi longtemps.
Le revers de la modernité
En réalité, la modernité n’a pas apporté que du bien à l’humanité en général et à l’Afrique en particulier, on peut même dire qu’elle fait aujourd’hui plus de mal que de bien. Selon les statistiques sanitaires mondiales de 2016, chaque année 303 000 femmes meurent de complications de la grossesse ou de l’accouchement, 5,9 millions d’enfants meurent avant leur cinquième anniversaire. Il y a 2 millions de nouvelles infections par le VIH ; 9,6 millions de nouveaux cas de tuberculose et 214 millions de cas de paludisme ; 1,7 milliard de personnes ont besoin d’un traitement pour des maladies tropicales négligées ; plus de 10 millions de personnes meurent avant l’âge de 70 ans à cause de maladies cardiovasculaires ou du cancer ; 800 000 personnes se suicident ; 1,25 million de personnes meurent dans des accidents de la route ; 4,3 millions de personnes meurent à cause de la pollution de l’air due aux combustibles utilisés pour la cuisine ; 3 millions de personnes meurent à cause de la pollution de l’air extérieur ; 475 000 personnes sont tuées dont 80% sont des hommes.
Ces chiffres sont la conséquence des habitudes de vie adoptées au fil du temps, et plus souvent pour être à la mode, suivre le développement technologique, être moderne. Ces statistiques révèlent aussi parmi les causes de ces décès, qu’ 1,1 milliard de personnes fument du tabac ; 156 millions d’enfants de moins de 5 ans ont un retard de croissance et 42 millions d’enfants de moins de 5 ans sont en surpoids ; 1,8 milliard de personnes boivent de l’eau contaminée et 946 millions de personnes défèquent en plein air ; 3,1 milliards de personnes dépendent principalement des combustibles polluants pour faire leur cuisine.
L’Afrique dans le viseur des impérialistes
Si l’humanité entière est victime des effets néfastes de l’évolution, l’Afrique l’est encore davantage, car elle en plus victime d’un vaste complot fomenté depuis la charte de l’impérialisme et la conférence de Berlin de 1884 au cours de laquelle les stratégies ont été peaufinées pour la dominer, éviter qu’elle ne soit éveillée pour mieux profiter des immenses ressources naturelles qu’elle regorge. Dans un des documents élaboré lors de cette conférence par les 14 pays occidentaux participants, on lit: « Nous mettrons en place un système monétaire qui les fera prisonniers pour toujours et qui mettra leurs enfants en fautes et en dettes. Nous concentrerons leur attention sur l’argent et les biens matériels afin que beaucoup ne se connectent jamais à leur moi intérieur.Nous utiliserons des métaux mous, des accélérateurs de vieillissement et des tranquillisants dans les aliments et l ‘eau et aussi dans l’air ; les métaux les mèneront à ce qu’ils perdent leur intelligence. Il s’agit donc de l’aluminium, du cuivre etc. Nous promettons de trouver un antidote dans nos nombreux domaines et nous les nourrirons avec plus de poisons. Les toxines seront absorbées par leur peau et leur bouche, détruisant leurs cerveaux et leurs systèmes reproducteurs. Les toxines seront cachées dans tout ce qui les entoure, dans ce qu’ils boivent, mangent, respirent et portent. Avec des images amusantes et des musiques, on leur apprendra que les poisons sont bons. Lorsque les femmes accoucheront nous injecterons des toxines dans le sang de leurs enfants et nous les convaincrons que c’est pour les aider. On commencera le plus tôt possible quand leurs cerveaux sont encore jeunes, nous prendrons leurs enfants avec ce qu’ils aiment ; le sucré. Quand leur capacité d’apprendre aura été réduite, nous créerons des médicaments qui les rendront encore plus malades et qui causeront d’autres maladies pour lesquels nous créerons encore plus de médicaments. Nous utiliserons notre pouvoir pour les rendre dociles et faibles, ils grandiront en étant déprimés, lents et en surpoids. Nous les distrairons avec l’impudicité, les plaisirs et les jeux ; ils feront ce que nous leur dirons. S’ils s’opposent nous trouverons des moyens d’utiliser dans leurs vies des technologies qui changent la conscience. »
Le danger de l’alimentation
Dans un rapport commun de l’OMS et de la FAO de 2002 intitulé « Alimentation, nutrition et prévention des maladies chroniques », on lit qu’une alimentation riche en graisses et en aliments à forte densité énergétique, centrée autour d’aliments d’origine animale, a remplacé l’alimentation traditionnelle principalement basée sur des aliments d’origine végétale. Cela a joué un rôle clé dans l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques évitables d’origine nutritionnelle : obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers et ostéoporose principalement. Ces maladies ne sont plus limitées aux « pays riches », et constituent désormais un problème de santé publique croissant dans les pays en développement, où le modèle alimentaire « occidental » se propage et remplace souvent les alimentations traditionnelles.
Ce rapport décrit la vrai réalité camerounaise, où on ne voit plus macabo, plantain ou maïs grillé dans le sac de l’enfant qui va à l’école le matin, mais des aliments gras importés, constitués des saucissons, jambons, beurre, lait et autres friandises, pour faire moderne. Mais ceux qui le font ignorent qu’ils sont en train d’exécuter à la lettre le plan impérialiste. En Corée du Sud, la population a conservé son alimentation traditionnelle largement végétale, en dépit des évolutions socio-économiques de ces dernières années. Des études ont montré que les maladies chroniques et l’obésité étaient moins fréquentes dans ce pays que dans les autres pays industrialisés ayant un développement économique comparable. Il est donc possible de prévenir ou de guérir les maladies liées à la sur-alimentation par un changement d’habitudes alimentaires et de mode de vie. Ainsi, 30 à 40% des cancers, 17 à 22% des maladies cardio-vasculaires et 24 à 66% des cas de diabète pourraient être évités par une forte réduction de la consommation d’acides gras saturés (présents principalement dans la viande, les œufs et les produits laitiers) et par une augmentation de l’activité physique. Bref, le Camerounais doit revenir à son mode de vie traditionnel, du moins sur le plan alimentaire, pour améliorer sa santé et celle de la population en général. Mais seulement est-il en mesure de résister à la pression de la modernité et à l’illusion du m’as-tu vu ?
Roland TSAPI