Le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun l’a martelé dans sa déclaration faite à l’occasion de la journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques.
Les élèves ont repris le chemin des classes sur l’étendue du territoire camerounais ce lundi 8 septembre 2025. Beaucoup cependant ont raté le train de ce premier jour de la rentrée, à cause des difficultés financières mais surtout du terrorisme qui gangrène toujours certaines régions du pays. D’où la sortie du Président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc). Le professeur James Mouangue Kobila a saisi l’opportunité de la journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques – journée célébrée tous les 9 septembre -, pour signer une déclaration.
L’éducation est classée par l’Onu au rang ds droits humains fondamentaux. Le président de la Cdhc parle même d’un « droit racine». D’ailleurs, il souligne dans la déclaration que « la Commission accueille favorablement le thème de la 6e édition de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques : Changer les récits, remodeler l’action ; un thème qui met en lumière l’importance cruciale de sensibiliser davantage, de mobiliser et de renforcer la résilience des communautés face aux menaces pesant sur l’éducation, principalement dans les zones en conflit ou marquées par l’insécurité. »
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Dans les Régions en proie à l’insécurité, l’hydre terroriste continue, hélas, de perpétrer des attaques contre le secteur de l’éducation, « allant des menaces de mort proférées à l’encontre des élèves et des enseignants aux agressions physiques, aux enlèvements et extorsions, ainsi qu’aux attaques armées et incendies ciblant les établissements scolaires l’enlèvement, le 14 août 2025, de 11 enfants par le groupe terroriste Boko Haram sur l’axe routier reliant Kousseri à Maroua, au niveau de Zigague ; l’intervention du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et de la Gendarmerie, a permis la libération de dix enfants, tandis que l’un des captifs a été tué par les assaillants ».
Le Cameroun compte également sur ses pays alliés qui l’accompagne dans cette lutte. La Commission salue les actions menées par le gouvernement et ses partenaires « visant à protéger le système éducatif contre les attaques, à permettre aux apprenants et aux enseignants de reprendre le chemin de l’école en toute quiétude et à assurer la continuité des enseignements dans un environnement sûr et sécurisé, à l’instar de l’arrestation, le 5 septembre 2025 par les autorités américaines dans le Minnesota, des nommés Benedict Nwana Kuah et Pascal Kikishy Wongbi, deux leaders sécessionnistes camerounais, suite à une mise en examen par un grand jury fédéral pour avoir utilisé les États-Unis comme base opérationnelle afin de financer, d’organiser et de diriger des enlèvements, des attentats à la bombe, des meurtres ainsi que des attaques ciblant notamment le secteur de l’éducation au Cameroun.»
La Cdhc exhorte « les services du Premier Ministre et le ministère des Relations extérieures à intensifier les mesures visant à mettre intégralement en œuvre la Résolution S/RES/2601(2021) sur la protection des écoles en période de conflit adoptée le 29 octobre 2021 par le Conseil de sécurité des Nations Unies», lit-on dans la déclaration ; non sans recommander, « une fois de plus, aux membres des groupes terroristes sécessionnistes ainsi qu’à ceux de boko haram de cesser immédiatement et définitivement toute forme d’attaque contre l’éducation autant que contre nos vaillantes Forces de défense et de sécurité et d’œuvrer au retour définitif de la paix, au développement des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi qu’à leur reconstruction urgente ».
Valgadine TONGA
