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AccueilA La UneRecrutement des médecins : Le Serment d’hypocrite du gouvernement camerounais 

Recrutement des médecins : Le Serment d’hypocrite du gouvernement camerounais 

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 Au motif que les caisses sont vides, la promotion 1993-2020, sortie des facultés de médecine des universités publiques, est à l’abandon. Au banc des accusés, l’Etat du Cameroun et sa politique malade en matière de formation et de recrutement. 

« Nous sommes tombés dans un guet-apens », déclare avec emphase un des médecins formés et abandonnés à son triste sort tel que révélé dans l’édition du Messager ce 3 août 2021 en kiosque. « Ils devraient nous dire à notre entrée en 2013 que nous ne serons pas recrutés et intégrés dans la fonction publique », s’insurge un autre compagnon de misère, brisé par le ressentiment. Tous sortis des facultés de médecine et de recherches biomédicales des universités de Douala, de Buéa et Bamenda depuis 2020, ces personnels de la santé font la douloureuse expérience de ce qu’est le chômage. Cette promotion de 500 experts en matière de santé publique, voit chaque jour les portes de la Fonction publique se fermer devant elle. Elle s’est d’abord retournée vers le ministère de la Santé publique, et là on leur a remonté les bretelles au prétexte que ce n’est pas le lieu où on décide du recrutement à la Fonction publique camerounaise.  

Dion Ngute aux urgences 

A la Primature où on les a dirigés, ces jeunes camerounais qui ne rêvent que de mettre leurs expertises à contribution pour soigner les populations,  ont demandé une audience au Premier ministre et solliciter leur recrutement et intégration au sein de la Fonction publique comme d’ailleurs indiquent les textes en la matière. Ils  demandent au patron de l’administration du pays de veiller tout juste à l’application des textes pour protéger leurs droits qui sont allègrement violés. Il faut par ailleurs préciser que c’est la promotion de médecins camerounais qui inaugure le chômage après une formation de sept ans! Dans leur désenchantement collectif, ces professionnels de la santé se demandent si les lois du pays en matière de recrutement et d’intégration ont changé à leur insu.

En attendant de voir plus clair dans cette scabreuse affaire, tous sont déterminés à user de toutes opportunités que leur offre la loi camerounaise pour ramener les autorités à de meilleurs sentiments à leur endroit.

Vers la saisine du juge administratif 

Ces jeunes gens promettent de saisir dans tous les prochains jours le juge administratif si Joseph Dion Ngute ne répond pas favorablement à leur demande. Comment comprendre donc que le Cameroun dépense tant d’argent pour former le personnel de la Santé pour le laisser utiliser par d’autres pays, généralement mieux nantis ? Comment comprendre que le pays veuille atteindre son émergence en 2035 avec le Snd30 et rejette un personnel aussi déterminant dans l’atteinte de ses objectifs ? Si l’État ne peut plus recruter les médecins qu’il a formés, quel corps sera donc désormais recruté et intégré d’office au sein de la Fonction publique ? Avant-hier c’était les ingénieurs, hier les enseignants ! C’est à se demander à qui le tour?

Daniel NDING avec Le Messager

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