Le président de la Commission, le Professeur James Mouangue Kobila, a signé une déclaration dans le cadre de la 5ème édition de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques.
Le Cameroun se joint au reste du monde pour commémorer, ce 9 septembre 2024, la journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques. Pour cette 5ème édition, le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, Cdhc, a fait une déclaration. Le professeur James Mouangue Kobila profite de l’occasion pour réitérer ses recommandations faites en 2023 aux groupes terroristes, celles « de cesser immédiatement et définitivement toute forme d’attaque contre les civils et les biens à caractère civil et à déposer les armes pour le retour définitif de la paix, pour le développement des Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ainsi que pour leur reconstruction. La Commission invite les terroristes sécessionnistes à surseoir à leur appel au lockdown envisagé du 7 au 17 septembre 2024 dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, car une telle initiative constitue une violation grave du droit à l’éducation. »
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Cette interpellation est d’autant plus importante quand on sait que les attaques terroristes sont un grand danger pour l’éducation. D’ailleurs, la Commission reprend à son compte, le message de l’Unesco : « L’éducation est un droit humain fondamental pour les enfants et les jeunes pris dans des situations d’urgence et que l’éducation signifie non seulement la continuité de l’apprentissage, mais aussi un sentiment de normalité et la clé d’un avenir différent [car] ce sont les connaissances, les compétences ainsi que le soutien acquis par l’éducation qui permettent aux différentes générations de survivre aux crises et d’emmener le monde vers un avenir durable ».
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Dans sa déclaration, le président de la Commission « salue les efforts fournis par les pouvoirs publics et leurs partenaires dans le but de protéger l’éducation contre les attaques terroristes et de garantir le retour définitif de la paix dans les Régions en proie à l’insécurité, notamment à travers : la mise en place, par les ministères des Enseignements secondaires et de l’Éducation de base, de systèmes d’alerte rapide et de plans d’urgence dans les établissements, ainsi que par des échanges réguliers d’informations entre les Forces de défense et de sécurité, les membres des comités de vigilance et les membres des communautés locales pour dénoncer les attaques contre les élèves, les étudiants ou contre les membres du corps enseignant ».
V.T.