Promotion du multiculturalisme au Cameroun : l’Unesco plaide pour l’implication des jeunes

Ils déplorent leur mise à l’écart. C’était au cours l’atelier sur le rôle des jeunes dans la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme pour la consolidation de la paix au Cameroun qui s’est déroulé du 6 au 7 février 2024 à Kampa.
L’Etat a fait de la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme en vue de la consolidation de la paix au Cameroun en générale et les régions en crise en particulier, l’un de ses chevaux de bataille. A cet effet, il a créé en 2017 la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme que préside l’ancien premier ministre Peter Mafany Musongo. Seulement, force est de constater que cette institution est méconnue des jeunes et ne sont pas impliqués dans les activités menées par cette institution. C’est du moins ce qui ressort des travaux de l’atelier sur le rôle des jeunes dans la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme pour la consolidation de la paix au Cameroun qui s’est déroulé du 6 au 7 février 2024 à Kampa, dans l’arrondissement de Souza-Bonalea.
Prenaient part à cet atelier organisé par l’Unesco et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, sous financement du Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies (Pbf), des jeunes scolarisés, les jeunes des centres d’apprentissage et des centres de promotion de la femme et de la famille, les responsables du ministère de la Jeunesse et l’éducation civique et des Enseignements secondaires, et le chef d’antenne régional du Littoral de la Commission national du bilinguisme et du multiculturalisme. Il rentre dans le cadre du projet de renforcement du rôle des jeunes dans la promotion du vivre ensemble et du multiculturalisme à travers l’enseignement secondaire et non formel. Lequel projet vise à réduire et prévenir les tensions et les conflits violents entre les personnes déplacées et les communautés d’accueil. « Le projet Pbf multiculturalisme et promotion du vivre ensemble avec les jeunes se retrouve à Souza ce jour, à la veille de la célébration de la fête nationale de la jeunesse afin de voir comment ils peuvent faire des propositions à la commission nationale du Bilinguisme pour améliorer le rôle qu’ils peuvent jouer afin que cela ait un impact dans leurs activités dans les communautés et améliorer la manière dont ils accueillent les jeunes déplacés dans les communautés hôtes dû à la crise socio-politique dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest », explique Aubin Nzali, chef projet Pbf à L’unesco.
Ainsi, à l’issue de ces deux jours de réflexion, les jeunes participants ont les jeunes ont recommandé que la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme communique davantage sur elle et ses activités afin qu’elle des jeunes, qu’elle intègre des jeunes dans ses activités ; la collaboration entre les jeunes et le Cnpbm devrait être renforcée entre autres. En retour, les jeunes participants ont promis d’être les ambassadeurs et de sensibiliser leurs amis et camarades. « Au cours de cet atelier, j’ai été édifié sur le multiculturalisme ; nous avons appris ce que c’est que le vivre ensemble, la vie en communauté ; nous devons apprendre à vivre avec l’autre et accepter l’autre pour que nous soyons unis. Dès mon retour, j’irai sensibiliser mes amis et camarades», a promis Ange Tchewa, élève en classe de terminal au Lycée bilingue de Grand Souza.
Blanchard BIHEL