Carlos Ngoualem a fait arrêter le déroulement de l’élection présidentielle au Collège L’Agape à Douala. Et pour cause: rupture des bulletins de vote de Joshua Osih, candidat à la présidentielle du Social democratic front(Sdf). C’est dans ce centre de vote que le conseiller municipal de la la commune d’arrondissement de Douala Vème a, chose curieuse, constaté le manque des bulletins de son postulant au fauteuil présidentiel.
Tout a, pourtant, bien commencé dans la commune d’arrondissement de Douala Vème dès 8 heures, heure à laquelle le processus électoral a débuté au Collège L’Agape, établissement d’enseignement secondaire situé au quartier Cité Cicam. Mais près de deux heures après, Carlos Ngoualem, l’un des scrutateurs de cette commission locale de vote, constate, après vérification, qu’il y a rupture des bulletins de vote de Joshua Osih, prétendant à la magistrature suprême du Sdf. Toute chose qui l’a incité à perturber le cours du déroulement de cette échéance. « On a arrêté le vote pendant deux heures de temps à cause de cet incident. Pourtant, la loi exige qu’il y ait un nombre satisfaisant de bulletins de vote de chaque candidat à la présidentielle », affirme, avec véhémence, le conseiller municipal de la commune d’arrondissement de Douala Vème.
C’est vers 11h que le vote a repris droit de cité au Collège L’Agape lorsque le chef d’antenne d’Elecam(Élections Cameroon) a apporté un supplément de bulletins de vote de Joshua Osih. Immédiatement, le processus électoral a repris son cours et le calme est revenu en salle.
De manière globale, le scrutin se déroule sans anicroche dans d’autres commissions locales de vote que nous avons fréquentées au Collège André Malraux, à l’école publique cité Sic et à l’école publique de Bepanda (Douala 1 et Douala 5). Seulement, Il y a des clichés évocateurs qui sont récurrents dans ces bureaux de vote. Des électeurs ont du mal à retrouver leurs noms sur les listes dûment affichées à l’entrée de chaque salle qui fait office de bureau de vote. Les personnes qui sont en butte à cette déconvenue sont, en majorité, des femmes. Plusieurs d’entre elles à l’école publique de Ndogmbe au quartier Logbba, au lycée bilingue de Nyalla à Nyalla, ainsi que celles rencontrées à l’école publique de Bepanda ont été confrontées à ce problème d’identification de leur identité complète sur les listes électorales. Certaines tentaient, d’ailleurs, de succomber au découragement. « Vraiment hein, si je ne retrouve pas sur la liste, je vais rentrer chez moi. C’est même quoi avec cette histoire où on cherche les noms sur les listes et on ne retrouve pas », lance une femme la mine courroucée ce matin à l’école publique de Bepanda.
D’autres femmes ayant les mêmes problèmes d’identification ne savent pas faire le distinguo entre les noms des établissements scolaires, où elles doivent accomplir leur devoir citoyen. Deux d’entre elles se sont retrouvées à l’école publique de Bepanda Omnisports(Douala V) alors qu’elles ont, chacune, une carte électorale sur laquelle est inscrite: « École Saint Kisito Omnisports ». Visiblement, des concitoyennes manquent d’éveil et méconnaissent la dénomination de certains bureaux de vote, où elles doivent, en réalité, se trouver. Question de faire oeuvre utile en tant que compatriote.
Autres cliché non des moindres, c’est celui de l’absence des scrutateurs dans les bureaux de vote des trois commissions locales de vote situées dans l’arrondissement de Douala IIIème. Au Collège Kamtchoum Dami, à l’école publique de Ndogmbe, ainsi qu’au lycée bilingue de Nyalla, les scrutateurs du du Mouvement citoyen national camerounais(Mcnc) de Ndifor Afanwi Franklin, du parti Univers ayant investi Cabral Libii Li Ngué, de Garga Haman Adji, candidat à la présidentielle de l’Alliance pour la démocratie et le développement(Add) et de Adamou Ndam Njoya, prétendant à la magistrature suprême de l’Union démocratique du Cameroun(Udc) sont absents jusqu’à présents. Dans moins de 30mn, le vote va connaître son terme à 18h00. Occasion opportune, pour les membres de la commission locale de vote, de procéder au décompte des voix des votants.
Serge Aimé BIKOI