Dans son projet de société, le candidat Frankline Ndifor Afanwi insiste sur l’humanisation des prisons.
C’était sa première rencontre avec la presse depuis la proclamation de la liste des prétendants au fauteuil présidentiel. Les médias ont fait foule au Qg de Bonabéri à Douala, de Frankline Ndifor Afanwi, candidat du Mouvement citoyen national camerounais, Mcnc. Le rendez-vous de ce mardi 4 septembre 2018 avait pour but de présenter à la presse, les grandes lignes du projet de société du Pasteur et candidat Frankline Ndifor Afanwi.

L’un des pans, pour le moins novateur, se rapporte au système carcéral. Il plaide pour la méthode douce, l’éducation et la prière pour corriger les mœurs. «On va voir comment humaniser le système carcéral, donner plus d’amour aux personnes qui ont commis des erreurs dans la société. Il faut considérer la valeur humaine, car dit-il, le traitement réservé aux prisonniers est déshumanisant.» A ceux qui auront écopé des peines d’emprisonnement allant de 2 à 4 ans par exemple, «on fera tout pour les transformer, leur apprendre des métiers durant ces années. On mettra sur pied des centres de réhabilitation où ils bénéficieront de cours sur la morale, le savoir-vivre afin de redevenir d’honnêtes citoyens. Il faudrait renforcer leurs capacités et les insérer dans des structures.»
Le candidat du Mcnc cite également au rang de ses défis, la révision de l’architecture gouvernementale. Il parle notamment de la réduction significative du nombre de ministères. Frankline Ndifor projette aussi la restructuration de l’économie ; la lutte sévère contre la corruption ; la construction d’infrastructures routière et immobilière ; la digitalisation de l’éducation, du système électrique, de l’industrialisation ; la modification de la forme de l’Etat. Comme certains candidats, le pasteur plaide pour le fédéralisme à plusieurs Etats. Sur le plan sportif, il veut que le sport soit gérer par les sportifs. Et que les «hommes de culture ne soient plus marginalisés. L’artiste doit pouvoir vivre de son art. Non seulement le secteur des droits d’auteurs sera restructuré, mais nous mettrons en œuvre un vaste programme de construction de salle de spectacles.»
S’il se dit fier de sa chrétienté, Frankline Ndifor promet une société laïque pour tous les Camerounais. «Je suis le candidat idéal parce que la nation a besoin d’un homme comme moi, un homme de vérité, un homme de lumière», conclut-il.
Valgadine TONGA