Le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun a signé une déclaration à la faveur de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.
Sur les réseaux sociaux au Cameroun, le sujet anime les conversations. Des internautes font des sorties pour dénoncer les actes de violence sur les femmes. N’empêche que cela perdure et prend racine, au point de choquer la Commission des droits de l’Homme du Cameroun, Cdhc.
A l’occasion de la célébration, ce 25 novembre 2023, de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, le président de la Cdhc, Professeur James Mouangue Kobila a signé une déclaration qui va en droite ligne avec le thème de cette édition : « Tous unis! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ».
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« La Commission condamne avec la dernière énergie, la recrudescence des actes de violence contre les femmes et les jeunes filles portés à sa connaissance depuis le 25 novembre 2022, actes qui contribuent à instaurer un climat d’insécurité au sein des populations et entretiennent un climat de peur au sein des familles. La Commission est horrifiée par la banalisation des actes de violence effroyables contre des femmes et des filles entraînant des violations de leurs Droits à la vie, à l’intégrité physique et morale, à la sécurité, à la dignité et à l’égalité pour tous, en particulier lorsque la personne a été torturée avant d’être tuée et que son cadavre est mutilé », ponctue le Professeur James Mouangue Kobila.
La Commission invite la gent masculine à cesser de faire de la femme un punching-ball. Et d’interpeler le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille à « encourager les victimes et les communautés à dénoncer les auteurs et les complices des violences contre les femmes et les filles auprès des autorités compétentes ».
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La Cdhc souligne d’ailleurs une autre préoccupation, relative aux déplacés internes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces « déplacés internes naguère établis dans les zones en proie à l’insécurité ont tendance à s’installer dans des maisons surpeuplées ou à trouver des arrangements d’hébergement qui se transforment en programmes d’exploitation sexuelle ou en travail forcé pour les enfants, les filles en particulier », dénonce le président de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun.
D.N.