Un communiqué signé du directeur général du Pad ce lundi 16 septembre 2019, consacre la société de droits suisses, Terminal investment limited (Til) comme adjudicataire provisoire de la concession dudit terminal. Mettant ainsi fin à un monopole qui aura duré une éternité.
Par ici la sortie ! Levez l’ancre et quittez le quai ! C’est fini pour Douala international terminal (Dit) issu du consortium Groupe Bolloré et Apm. Le monopole de ce dernier au terminal à conteneurs du Pad ne sera plus que de l’histoire ancienne. Et pour cause, la concession dudit terminal, dont le contrat signé entre l’Etat du Cameroun, représenté par le port autonome de Douala (Pad) et Douala international terminal (Dit), expire en décembre 2019. C’est fort de ce délai que le directeur général du Pad, Cyrus Ngo’o vient de rendre public, un communiqué portant résultat de l’appel à consultation internationale restreinte n°2019/003/ACIR/CIPC-TAC/PAD du 21 mars 2019 pour la sélection d’un nouvel opérateur chargé de la rénovation, de la modernisation, de l’exploitation et de la maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri.
Au terme de la procédure de recrutement, le Dg annonce que l’entreprise de droits suisses, Terminal investment limited (Til), est l’adjudicataire provisoire de la concession dudit terminal. Ainsi, à compter du 1er janvier 2020, cette société va remplacer Dit. « En application de l’article 30 du règlement de consultation, les discussions de finalisation des termes du contrat de concession, ensemble des annexes, vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant dudit terminal le 1er janvier 2020 », précise Cyrus Ngo’o. Et d’ajouter : « la Société Til prendra part, à la date qui lui sera formellement communiquée, aux négociations relatives à l’optimisation de son modèle financier et à la finalisation des termes du contrat de concession ».
Tribunal administratif de Douala
On se souvient que le consortium Bolloré transports and logistics et son associé danois, Apm terminals, avait été évincés de la short-list des entreprises retenues comme pré-qualifiées en vue de participer à cette concertation internationale restreinte. Le consortium avait alors traîné le Pad en Justice, après avoir engagé une démarche auprès du Tribunal administratif de Douala afin d’être édifié sur les mobiles réels de sa disqualification, avec en filigrane, l’intention d’obtenir du tribunal, l’annulation de la procédure ayant débouché à sa mise à l’écart. Dans la foulée, Bolloré et Apm ont saisi également la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris à propos du différend qui les oppose au Pad au sujet du paiement des frais de stationnement. Affaire à suivre !
Daniel NDING