Le Cameroun, riche de sa biodiversité a fait de la conservation de sa faune sauvage une priorité. Dans cette optique, le Fonds mondial pour la nature et le ministère des Forêts et de la Faune Minfof ont mené une vaste campagne d’inventaires fauniques dans les parcs nationaux de Nki et Boumba-Bek.
Le Fonds mondial pour la nature (Wwf) et le ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) ont mené une vaste campagne d’inventaires fauniques dans les parcs nationaux de Nki et Boumba-Bek. Cette étude, d’une ampleur inédite, a permis de dresser un état des lieux précis des populations de grands et moyens mammifères et d’évaluer les pressions anthropiques qui pèsent sur ces espèces. Ce 12 décembre 2024 à Nkolafamba dans la région du Centre, en présence du Secrétaire Général du ministère des Forêts et de la Faune Joseph Nyongwen, a eu lieu la restitution de résultats de ces inventaires fauniques.
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Au cours des dernières années, les inventaires fauniques sont devenus un outil indispensable pour la gestion durable des écosystèmes forestiers en Afrique centrale. Au Cameroun, ces études permettent non seulement d’estimer les populations animales mais aussi de mieux comprendre les menaces qui pèsent sur elles, telles que le braconnage, l’exploitation forestière et minière argue Alain Ononino, Directeur Wwf Cameroun.
Le WWF-Cameroun, en collaboration avec le Minfof a mené une étude approfondie sur une superficie de plus d’un million d’hectares. « Cette vaste zone englobe les parcs nationaux de Nki et Boumba-Bek ainsi que leurs périphéries immédiates. Les résultats de cette étude sont particulièrement encourageants, révélant une dynamique positive des populations de grands et moyens mammifères dans ces zones protégées », déclare Gilles Etoga, Directeur conservation Wwf Cameroun
Les enjeux de la conservation
Malgré ces résultats positifs, les défis restent nombreux. Le braconnage, l’exploitation forestière et minière continuent de menacer la faune camerounaise affirme le Secrétaire Général du Minfof, Joseph Nyongwen. C’est pourquoi la restitution des résultats de ces inventaires aux acteurs clés, tels que les communautés locales, les autorités et les entreprises, est essentielle pour renforcer la coopération et améliorer la gestion de ces aires protégées renchérit ce dernier. Ainsi, selon Gilles Etoga, les inventaires fauniques menés par le Wwf et le Minfof constituent une avancée majeure dans la conservation de la biodiversité au Cameroun. En offrant une vision précise de l’état des populations animales et des menaces qui pèsent sur elles, ces études permettent de mettre en place des stratégies de conservation efficaces et adaptées.
Yahaya Idrissou
