Accusé d’être parmi les instigateurs du vaste mouvement d’humeur survenu en juillet dernier, la sanction du vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) vient de tomber au tribunal de Première instance d’Ekounou. Mota et Wilfred Siewe ont été condamnés pour rébellion en groupe.
C’est une mauvaise nouvelle qui n’arrange vraiment pas les choses pour le Mrc dont le président, une bonne brochette de membres du bureau et certains militants sont embastillés à la prison centrale de Kondengui depuis sept mois. En attendant que le verdict dans l’affaire des marches dites pacifiques ne soit prononcé, Mamadou Mota va passer deux années de sa vie enfermé. La condamnation qui vient du Tribunal de première instance de Yaoundé-Ekounou est liée à la mutinerie survenue à la prison centrale de Kondengui le 22 juillet dernier. Si le premier Vice-président du Mrc a été condamné à 2 ans, il en va autrement de son camarade de parti Serges Branko Nana, condamné à 3 ans d’emprisonnement ferme pour rébellion en groupe et destructions.
Par ailleurs, le Dr Ngono, Momo Brice, Dr Foulefack, Pascal Toukam, ont été reconnus non coupables de tous les faits mis à leur charge. Ce procès qui au départ concernait 244 personnes, s’est soldé ce lundi par le jugement des 20 dernières personnes. On se souvient qu’à la dernière audience du 13 août dernier, Mamadou Mota avait parlé d’acharnement politique contre sa personne. « Ma condamnation est purement politique. Je ne suis pas un rebelle. Lors de la mutinerie de la prison, j’avais été appelé par le régisseur pour apaiser les détenus », a protesté auprès de nos confrères de l’Agence France presse (Afp) Mota. « Nous allons interjeter appel de ce jugement, car aucune preuve n’a été apportée pour soutenir l’accusation », a annoncé Me Emmanuel Simh, militant et avocat des condamnés du Mrc. A suivre!
Daniel NDING