Le dîner de presse organisé dans l’un des meilleurs hôtels de la ville de Douala a servi de prétexte pour la présentation du tout premier opus de l’artiste Ancestrologue, dont les sonorités et les textes font appel à un retour aux valeurs ancestrales.
Dans une Afrique où l’impérialisme culturelle continue ses ravages et dont les valeurs traditionnelles se perdent au détriment de celles occidentales, il est bon de rappeler que la culture africaine est le patrimoine et un héritage à sauvegarder. C’est précisément ce à quoi nous convie celui qui se fait appeler l’Ancestrologue, François-Marie Djomou Touomo à l’état civil. Son tout premier album est intitulé Les Hommages a été présenté au public vendredi 7 juillet 2023 à l’hôtel Kristal Palace à Douala. « C’est une reconnaissance à ceux qui nous ont précédé. Car leurs œuvres sont des chemins tracés ainsi que des orientations et des lanternes pour nous. J’appelle donc les Africains en général, à avoir du respect pour leurs ancêtres et à gommer la mauvaise image que la colonisation a mis dans la tête des Africains dans la négation de leur ancestralité. L’urgence d’un retour aux sources s’impose », affirme-t-il pour expliquer le titre de son opus.
‘’Héraut’’ des ancêtres.
Dans des sonorités qui puisent leur essence dans les valeurs purement traditionnelles, François-Marie Djomou dit l’Ancestrologue, nous ramène à notre identité musicale d’origine. Normal puisque, peu importe les influences exogènes, chaque être humain porte en lui son substrat culturel. Et c’est précisément ce qui découle de ses chansons de son album de six titres. On y retrouve des titres entraînants à l’exemple de ‘’Joyeux anniversaire’’ qui est un hommage à son frère ainé, le footballeur émérite Bonaventure Ndjonkep. Un savant mélange rythmique du Makassi et du Makossa. Normal puisque le doyen Sam Fan s’est chargé des arrangements.
« La démarche musicale de Dr Djomou est atypique. Sa rencontre avec la musique est peu ordinaire. Il arrive chez moi un jour et me dit qu’il a rêvé qu’il avait des chansons et qu’il fallait que je les enregistre. À mon grand étonnement, je lui demande comment cela pouvait-il être possible. Est ce qu’on lui avait donné les accords et les notes de musique ? Il me répond que non, il a sa musique dans sa tête et dans son esprit », raconte Sam Fan Thomas. Qui convie les mélomanes à consommer et à partager les liens pour accompagner la promotion. Aucune œuvre humaine ne relevant de la perfection, on dénote une absence de fluidité au niveau de la diction. Normal, l’artiste fait encore ses premiers pas. L’habitude corrigera sans doute ce handicap.
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Investi d’une mission d’espérance pour les causes perdues et de sensibilisation aux valeurs africaines, chaque chanson de François-Marie Djomou Touomo comporte une histoire. Même si la même dénomination revient sur plusieurs titres, notamment « Hommage », chaque hommage à une entité est une histoire particulière avec la réalité nommée. C’est comme cet hommage qu’il rend aux indépendantistes et panafricanistes. Une manière sans doute cela aussi qui force le respect et l’admiration pour cet artiste à la fois, médecin, homme politique et père de famille. « Ma mission est de redonner espoir à ceux qui n’en ont plus. Redonner foi à ceux qui ne croient pas qu’ils existent. J’utilise donc la chanson pour passer des messages et ma vision à la société. Les chansons que j’ai actuellement dans mon répertoire, je les ai obtenues en mettant la propreté au tour de la tombe de mon défunt père », confesse l’Ancestrologue.
Malcolm Radykhal EPANDA
