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Marchés fictifs et détournements : l’affaire Tombi A Roko met à nu la maffia de la Fécafoot

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Reconnu coupable de plusieurs griefs par la Commission d’Ethique de la Fédération camerounaise de football, l’ancien patron de l’exécutif de l’instance faîtière qui a été suspendu à vie, de toute activité relative au football, annonce une réplique dans les prochains jours.

Avis de tempête sous le ciel de Tombi à Roko Sidiki ! Sale temps pour l’ex président de la Fécafoot, débarqué par la Fédération internationale de football association (Fifa) sous la pression du Tribunal arbitral du sport (Tas) le 23 août 2017. On a reparlé de l’ancien homme fort de Tsinga qui a remporté avec les Lions indomptables la Coupe d’Afrique des nations 2017 au Gabon. Le moins que l’on puisse dire c’est que les nouvelles ne sont pas bonnes pour l’administrateur qui aura passé 24 mois sur le trône de la fédération. C’est d’ailleurs sur son mandat querellé que la Commission d’éthique a décidé de braquer ses projecteurs pour sortir de son placard, les squelettes de sa gestion (controversée).

Cet organe longtemps resté sous l’éteignoir, n’a pas trouvé mieux que de suspendre à vie l’ancien secrétaire général sous Iya Mohammed, de toutes les activités liées au football. Au terme d’une procédure disciplinaire, ce dernier, à en croire le volumineux document signé de Jean Pierre Soh et dont Lavoixdukoat a obtenu copie, est reconnu  coupable de plusieurs malversations financières, notamment « l’octroi de crédits non remboursés et autres avantages indus aux personnels et aux membres du comité exécutif de la Fécafoot et aussi entre autres de malversation dans la gestion des projets de construction des stades de Bafia, Sangmelima, Bamenda et Bangangté ».

L’affaire des ballons Puma

Le prédécesseur de Seidou Mbombo Njoya est également accusé d’avoir transformé un don de 6000 ballons offerts par l’équipementier des lions indomptables (Puma, Ndlr) en achat de ballons d’un montant de 79 millions Fcfa prélevés dans les caisses de la Fécafoot. Tout comme il est pointé du doigt comme étant l’instigateur de plusieurs « conflits d’intérêts dans l’octroi de certains marchés, d’usurpation de fonction par la notification d’un marché après la prise de service du comité de normalisation». Cette suspension à vie est assortie d’une amende de 10 millions de Fcfa et d’un délai de six mois pour s’acquitter de ladite amende. Plus grave, la Commission d’éthique recommande à l’actuel président de la Fécafoot de « saisir les autorités judiciaires compétentes pour la réparation du préjudice subi ».

Des lourdes sanctions face auxquelles l’incriminé n’entend pas juste se résigner en victime expiatoire. Bien au contraire, il veut et doit se défendre. Dans la foulée, des proches de l’ancien « Emir de Tsinga » annoncent que ce mercredi, une costaude requête sera déposée auprès de la Chambre de recours pour démonter accusations après accusations, tous ces griefs portés contre sa personne. Des révélations fracassantes attendues. « Le conseil du président Tombi ira au siège de la Fédération pour déposer son dossier d’appel. Les accusations contre lui sont fausses. On a l’impression que ceux qui dirigent la fédération aujourd’hui, font feu de tout bois pour régler des comptes aux anciens dirigeants. Le président Tombi ne va lésiner sur aucun moyen pour laver son honneur », confesse à nos confrères de cameroon-info.net, une source proche de l’ex-président déchu.

Mbida, Abega Nguini sur la liste noire

Tombi à Roko n’est pas le seul à écoper des sanctions. Quelques uns de ses anciens collaborateurs ont, eux aussi été suspendus. Parmi les plus proches, son ancien directeur de cabinet Faustin Mbida a été reconnu coupable d’avoir bénéficié d’un crédit scolaire de cinq millions, encore non-remboursé et aussi d’avoir brandi de fausses factures de photographe, pour encaisser une somme de plus de cinq millions de nos francs. Il a été suspendu pour deux ans avec une amende d’un millions de francs Cfa. Idem pour Gilles Abega Nguini, l’ancien chef de département administratif et financier de la Fécafoot qui a écopé de 5 ans de suspension pour avoir participé à certains manquements au code d’Ethique reprochés à son ancien patron et aussi d’avoir perçu des avantages indus à hauteur de 131 803 364 Fcfa non justifiés. Suspendu de ses fonctions le 11 mai 2018, par une décision du président du Comité de normalisation, l’ex Daf avait alors administré une leçon de comptabilité et gestion au secrétaire général de l’époque qui lui avait servi une demande d’explication.

Investissements

Une sortie qui dévoilait les stigmates d’une vive bataille de camps et d’égos née depuis la mise sur pied de cet organe transitoire à Tsinga. L’infortuné était devenu un personnel indésirable au sein de cette institution où il a passé quatre années à contrôler la rentabilité et la solvabilité, à anticiper sa stratégie de développement et les financements et autres investissements nécessaires lors des opérations bancaires avec la Fifa et avec les administrations. Recruté à l’issue d’un appel à candidature lancé sous l’ère Joseph Owona en 2015, ce comptable était alors tombé sous le coup d’une suspension pour avoir fait preuve de « fautes et de manquements graves dans la gestion du projet de construction de quatre stades de football par la Fécafoot ».  Chose curieuse, la décision du président du Comité de normalisation, en dehors d’avoir été prise au mépris du Code du Travail, ne précisait pas les circonstances dans lesquelles les manquements reprochés à Abega Nguini avaient été observés. Chaud devant !

Daniel NDING

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