Envoyé le 16 novembre 2023, le conteneur quitte la Turquie pour arriver le 13 décembre 2023 au Port Autonome de Douala (PAD). Sauf que, rendu à la date d’aujourd’hui, le Camerounais Njiasse Ndam Aoudou, basé à l’étranger, ne retrouve pas son conteneur. Des informations lui parviennent qu’il a été détourné.
Njiasse Ndam Aoudou broie du noir depuis 2023. Résident en France, ce Camerounais croyait apporter sa contribution au développement de son pays, à travers le commerce. Le 16 novembre 2023, son conteneur d’une valeur de 70 millions FCFA quitte la Turquie pour arriver 13 décembre 2023 au Port Autonome de Douala (PAD. Ce conteneur de 40 pieds chargé à Istanbul était constitué des marchandises : 199 portes blindées Américaines, les outils d’électricité.
Pour le propriétaire, son conteneur est arrivé au Cameroun. Sauf qu’il n’est jamais rentré en possession de sa cargaison. Njiasse Ndam Aoudou raconte : « Le transitaire numéro 1 qui est Abdel Nasser a demandé 24 millions de francs CFA pour dédouaner le conteneur et le mettre dehors. Je lui ai fait comprendre que j’ étais dans l’impossibilité. Je lui ai proposé 14 ou 15 millions de Fcfa pour enlever le conteneur et le livrer à domicile. Le transitaire a refusé mais tout en proposant qu’il va réfléchir. J’ai pris attache avec un autre transitaire, qui m’a expliqué être endeuillé. J’ai patienté plus long en vain. Le temps a passé. Une multitude de questions me taraudaient l’esprit. Quand je lui ai demandé pourquoi ça traine, il me donne une pléthore de raisons. Vu que ce n’est pas mon domaine, je ne pouvais m’en douter. Il sont passer par derrière prendre le conteneur, le sortir à mon insu, le 15 octobre 2024».
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Après investigation, Njiasse Ndam Aoudou a la confirmation de la sortie de son conteneur. Le jeune Camerounais de la diaspora affirme que son conteneur a été mis aux enchères le 9 octobre 2024, sans son consentement ni celui de son représentant local, ni celui du transitaire . « C’est le 15 octobre 2024, soit 6 jours plus tard qu’un chauffeur dont il ignore l’identité va faire sortir le conteneur du PAD en quelques minutes seulement. Précisons qu’il s’agit d’un vol parce que le conteneur s’est volatilisé du PAD après la mise aux enchères. Le chauffeur qui a fait sortir le conteneur n’a pas fait une heure sur place. A noter que les conteneurs sont gérés au PAD par la Régie du Terminal à Conteneur (RTC) », précise la victime.
Le PAD se dédouane
Comment ce conteneur a-t-il disparu du Port autonome de Douala sans traçabilité ? La question reste en suspend. Au Pas, la cellule de communication martèle que la « vente aux enchères ne relève pas du PAD, mais de la Douane. Le PAD est étranger au processus et ne perçoit aucune redevances. Le propriétaire aurait dû saisir la RTC. Le Port de Douala-Bonabéri est surveillé par 800 caméras et plusieurs surveillants et officiers de port. Il aurait pu saisir la RTC qui allait recourir à Douala Port Security(DPS) pour vérifier la sortie du conteneurs. Il y a des caméras à la RTC. Qu’est-ce qui prouve que le conteneur a été distrait? Le propriétaire a-t-il saisi le Directeur Général du PAD afin de porter à sa connaissance la disparition d’un conteneur ? S’est-il rapproché des services douaniers pour savoir comment son conteneur est sorti ? Je pense que non.» De plus, poursuit le département communication : « Maintenant, son correspondant à Douala n’est-il pas complice… ? Si le conteneur avait fait plus de 90 jours au Port de Douala-Bonabéri, connaissant le contenu, n’a-t-il pas ciblé ce conteneur et obtenir une vente de gré à gré qui est autorisée et empocher une partie de la vente. Que le propriétaire cherche celui qui a obtenu le gré à gré au Ministère des Finances… C’est celui qui connaissait le contenu du conteneur qui peut savoir ce qui s’est passé. C’est donc au ministère des Finances que le plaignant doit aller chercher où est passé son conteneur et qui l’a acheté. » Une piste à ne pas négliger.
Line TCHAKOUNTE
