La trame de fond en société, est l’évolution des mœurs. En théorie, la loi est l’expression de la volonté générale. Ça veut dire que si on veut faire changer la loi, on fait changer la volonté générale. Puisque, in fine, la loi ne peut pas être l’expression d’une volonté qui n’existe plus.
Ne sont donc admis au dialogue des mentalités, que ceux qui tiennent les leviers de changement de volonté dans le monde. Parce qu’il ne s’agit pas d’un dialogue de complaisance, mais de persuasion.
L’un des leviers puissants est le média, et dans toutes ses déclinaisons. Par les médias, on peut vous faire aimer quelqu’un ou une chose. Par les médias on peut vous faire détester quelqu’un ou une chose. Par les médias, on peut vous faire banaliser une chose ou quelqu’un qui vous faisait peur.
Par les médias, on peut vous dominer, vous coloniser, vous asservir, vous vassaliser, vous humilier, vous manipuler bref, vous pouvez être l’objet d’une infinité de choses par les médias.
Il n’est donc pas question de se braquer contre un média. C’est inutile et surtout paresseux. C’est au contenu qu’il faut veiller, qu’il faut s’attaquer. Il faut réguler ce qui est diffusé par les médias et créer des contenus identitaires dans les médias. C’est une question de survie. Les mœurs africaines sont absentes des contenus médiatiques ailleurs. Les mœurs d’ailleurs sont débordantes dans les contenus médiatiques en Afrique. Même au Cinéma, les productions africaines sont achetées par les médias d’ailleurs pour être diffusées en Afrique. J’attends toujours d’entendre parler d’un film ou feuilleton nigérian diffusé partout aux USA, en France ou au Venezuela…Je sais que notre tintamarre musical marche bien. Bravo!
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Alors de 2 choses l’une :
– Soit on applique la réciprocité, mais il faut une vision pour cela ;
– Soit nous régulons ce qui est diffusé chez nous, ça au moins nécessite juste d’être fier de ce qu’on est… Le grand village est un leurre. Mc Luhan (le père du Global village) était américain…évidemment. C’est bien de courir après la croissance économique. Je crains qu’elle passe par la croissance médiatique.
Par Cabral LIBII
Député à l’Assemblée Nationale