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Lutte contre la criminalité faunique : l’Afrique étudie de nouvelles approches

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Ils sont 25 représentants de la Commission de l’Union africaine et des Communautés économiques régionales à prendre part à l’atelier de renforcement des capacités dans la lutte contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvage. Les travaux ont cours du 13 au 15 juin 2023.

Les représentants de la Commission de l’Union africaine (Cua) et des quatre communautés économiques régionales (Eac, la Ceeac, la Cedeao et la Sadc) impliqués dans le suivi et la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages sont en pleine cogitation à Douala au Cameroun. Ils participent du 13 au 15 juin 2023 à l’atelier de renforcement des capacités régionales dans la lutte contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvage. Des travaux organisés par le Fond Mondial de la Nature (Wwf), avec le soutien financier du Bureau régional Afrique de la Fao (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).

L’état de la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts sur le continent inquiète de plus en plus. « Profitant des faiblesses des systèmes nationaux d’application de la loi et de justice, les trafiquants d’espèces sauvages gagnent des milliards de dollars en utilisant les itinéraires et les techniques utilisés par d’autres criminels qui font le trafic d’autres marchandises illicites (des trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains). Leurs activités sont souvent étroitement liées au blanchiment d’argent, à la corruption, au meurtre et à la violence extrême qui contribuent à l’instabilité des pays africains en finançant les insurrections et même le terrorisme », reconnaît le Wwf.

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Directeur Sous-régional du Wwf pour le Bassin du Congo, Martin Kabaluapa souligne pour le regretter que « la criminalité faunique est insidieuse dans toute la région, elle est nocive pour les économies des pays africains, pour la biodiversité. Combattre la criminalité faunique constitue un danger pour les acteurs sur le terrain. En RCA, le parc national de Virunga perd environ 20 éco-gardes par an, à cause des braconniers qui viennent très armés pour commettre leur crime. Un chasseur qui va à la chasse pour la subsistance, ne sera pas armé d’un fusil de guerre. La faune fait partie de la biodiversité, tout comme nous les humains faisons partie d’un écosystème. Lorsque la faune est détruite, il y a un certain déséquilibre qui se crée au niveau des écosystèmes. Tenez un exemple. Les éléphants constituent un véhicule pour la dispersion de certaines espaces végétales. Les éléphants mangent des fruits de certaines plantes et vont les digérer. Les excréments des éléphants contiennent des graines de cette plante et donc la dissémination des espèces végétales est assurée. Lorsque vous créez un déséquilibre au niveau de la faune, vous créez un déséquilibre au niveau de tout l’écosystème. »

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Il s’agira donc à l’issue de cet atelier de sensibiliser davantage les dirigeants politiques, les décideurs politiques et les autres parties prenantes concernées en Afrique à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages ; présenter les meilleures pratiques émergentes dans la lutte contre l’exploitation et le commerce illégal de la faune et de la flore sauvage. « Nous sommes partis de la stratégie africaine pour combattre la criminalité faunique, faire l’état des besoins et développer des modules de formations qui vont être testés au niveau de ceux qui pratiquent la lutte. Nous avons des forestiers qui viennent des commissions économiques, des représentants des ministères qui travaillent sur cette question. L’idée c’est de faire le point sur les pratiques actuelles, parce que nous savons qu’il y a des limites, aucune œuvre humaine n’étant parfaite. C’est une bonne opportunité pour nous de faire le point ensemble, pour qu’au sortir de cet atelier, on ait le même niveau de compréhension sur les approches, les outils et la manière d’aborder la question », explique le Coordonnateur du programme de la Fao en Afrique centrale sur la Forêt environnement et changement climatique, Dr Jérémie Mbairamadji.

Valgadine TONGA

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