L’édition 2022 de la Foire Transfrontalière annuelle d’Afrique Centrale (Fotrac) s’est ouverte ce samedi 30 juillet dans l’arrondissement de Kye-Ossi, région du Sud Cameroun.
«Intégration régionale et Zlecaf : résilience des acteurs du développement socio-économique en Afrique face aux défis sécuritaires et à la pandémie du covid 19». C’est autour de ce thème que se tient la 13ème édition de la Foire Transfrontalière annuelle d’Afrique Centrale (Fotrac). Comme les éditions précédentes, les activités qui courent du 30 juillet au 6 août 2022 se déroulent dans l’arrondissement de Kye-Ossi, région du Sud Cameroun.
Les entreprises exposantes viennent des pays de l’Afrique Centrale (Cameroun, le Gabon, Tchad, la République Centrafricaine, la Guinée Equatoriale, République démocratique du Congo). Pour cette édition, des entreprises de l’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo) ont brisé les frontières pour fédérer avec l’évènement. Un mérite qui revient à l’initiateur de la Fotrac, le Réseau des femmes actives d’Afrique Centrale, présidée par Danielle Nlate.
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La cérémonie d’ouverture a vu converger vers le site, les autorités traditionnelles et administratives, le Directeur général du Conseil national des chargeurs du Cameroun entre autres. Au cours de la cérémonie présidée par Brusil Miranda Metou SG au ministère du Commerce et représentante du ministre, les artisans et autres chefs d’entreprise ont présenté leurs activités et les produits, non sans omettre des doléances. Présidente de la délégation de la RDC, Justin Mafu Mukwetu a exhorté les autorités à « faire régner la paix en favorisant la libre circulation des personnes et des biens dans nos frontières. Nous avons eu tous les difficultés, quittant de Brazzaville pour Kye-Ossi. Au lieu de deux jours de route, nous avons fait quatre jours. Nous étions pourtant en règle avec tous nos papiers et nos visas obtenus à l’ambassade du Cameroun, mais nous avons beaucoup souffert. Nous sommes des êtres humains, un peuple frère de l’Afrique Centrale, et nous sommes surtout des femmes. A quand la fin de la marginalisation de la femme ? Nous avons été torturées pourtant nous sommes en règle.»
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Le libre commerce entre les pays implique également pour les entreprises de faire montre d’une exigence qualité. D’où la présence à ce rendez-vous, de l’organisme de certification indépendant de droit camerounais AB Certification Afrique Subsaharienne SA. Elle va «présenter mardi, le référentiel Made In Africa et les certificats Made In Africa, puisque un des thèmes de cet évènement c’est la zone de libre-échange africaine, la Zlecaf. Il faut expliquer aux entreprises l’importance de la qualité et donc de la certification», explique Jacques Ndéby, Administrateur Directeur-Général de AB Certification Afrique Subsaharienne. Et de poursuivre : «Présenter les entreprises certifiées Made In Africa, concoure à la liberté des mouvements des produits africains. C’est très important de mettre en place toutes les règles de fonctionnement sur la liberté de mouvement, puisqu’on nous a parlé des Congolaises qui ont fait quatre jours pour rallier Kye-Ossi, pourtant un parcours de deux jours, tout ceci parce qu’on n’a pas cette liberté de mouvement. Il s’agit pour nous de contribuer à la liberté des mouvements des produits.»
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Toujours au rang des articulations, une conférence sur le rôle des jeunes et des femmes dans la préservation de la paix est prévue les 4 et 5 août du côté de la Guinée Equatoriale. Une élection sera faite, pour choisir la Miss Intégration pour la paix. La beauté physique sera un critère de sélection parmi tant d’autres. Elle «devra être outillée sur les projets intégrateurs, avoir les notions de paix et d’entreprenariat et surtout avoir l’ambition de fédérer les énergies pour le développement de l’Afrique par un projet intégrateur. La Miss doit être une ambassadrice de la paix, une femme active, une femme d’affaires parce qu’on ne réussit pas tout seul, mais avec les autres», dixit Danielle Nlate. Qui a également plaidé pour une facilitation de la circulation des personnes entre les pays.
Valgadine TONGA, à Kye-Ossi