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Leticia Bouguem : «Tisser des ponts entre les cultures et les peuples à travers ma musique» 

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« Kouunye », le nom de baptême de son tout premier single qui signifie « amour » en Ghomala et sortie le 17 juillet 2021, est un appel à la paix, à l’unité des cœurs et à la cohésion sociale. 

 

Mention spéciale au réalisateur du clip-vidéo ! Une pure merveille. Entre la splendeur des montagnes de l’Ouest et leur verdoyante beauté en passant par le côté pittoresque du relief des peuples Grassfield avec ses lacs, ses rivières et ses cases en toit de paille, Leticia Bouguem invite le mélomane à un voyage dans la diversité et la densité culturelle du Cameroun. Elles qui brillent par ces paysages contemporains, véritables richesses de cette Afrique en miniature. Il y’a aussi cette danse initiatique à travers laquelle celle qui est par ailleurs princesse parce que descendante de la famille royale, exécute, queue de cheval à la main, quelques pas de Benskin autour du feu. La première couronne revient donc à la direction artistique qui a choisi de mettre en vitrine, le temps d’un clip, le riche patrimoine de ces contrées.

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On dirait une manière subtile de faire connaître et comprendre la société, la nature, l’histoire et la culture d’une unité de population définie par une identité exprimée dans une communauté de traits matériels et spirituels. Tout un art ! Elle aurait choisi de migrer dans ces clips à grand renfort d’effets spéciaux comme on en voit à la pelle sur nos chaînes urbaines en ces temps de mondialisation. Mais elle a voulu rester traditionaliste. Ancrée dans les us et coutumes de son Bandjoun ou de son Bayangam natal.  Le choix de ses tenues en dit d’ailleurs long sur ce « retour aux sources ». On la voit par exemple arborer du Ndop, une étoffe lourde de sens et de symboles. Cantonné pendant longtemps aux sociétés secrètes et aux cérémonies rituelles, ce tissu a depuis dépassé les usages traditionnels auxquels il était assigné. Idem pour les tissus pagnes qu’elle donne à voir sur plusieurs séquences de ce clip.

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Transmettre les valeurs ancestrales et traditionnelles  

Revenant à la chanson proprement dite, c’est une ode à la paix, un hymne à l’amour que l’artiste brandit sans doute comme une thérapie contre la haine et le tribalisme. En ces temps où le Cameroun est secoué par des crises multiformes et la montée vertigineuse du repli identitaire, son projet musical aussi humaniste qu’il a en l’air, résonne un peu comme l’hirondelle qui annonce le printemps. Un appel, un cri de cœur visant à co-construire avec la société, à interpeller les générations sur les questions et préoccupations de notre temps, distiller de l’Amour, envoyer des ondes positives où le besoin se fait ressentir, procurer de la joie à profusion. « C’est une invitation à se porter les uns les autres pour réaliser nos rêves et nos aspirations les plus profondes pour notre développement /épanouissement personnel mais aussi et surtout pour le développement du bien commun: l’amélioration de soi et des conditions de vie avec pour arme de reconstruction massive ce que je nomme Amour », confie l’artiste musicienne, auteur-compositeur-interprète. Qui s’engage à travers son art, à « valoriser la culture afro et surtout à transmettre les valeurs ancestrales et traditionnelles de notre identité à la génération actuelle ».

A la bonne école 

Y’avait-il meilleur moyen de véhiculer ce message que de chanter en sa langue maternelle ? A travers le « Ghomala », Leticia Bouguem qui est née et a grandi dans la région de l’Ouest, démontre surtout qu’elle est allée à la bonne école. Celle de sa grand-mère qu’elle accompagnait à la chorale à Bandjoun. Séduite par les sonorités et colorations musicales du style Afro World/Afro Soul/Afro Jazz/Afro Gospel dans lesquelles elle retrouve son essence première, moteur de son développement socioculturel, elle a réussi à se forger rapidement et progressivement une identité, dévoilant peu à peu son originalité et sa belle authenticité. Influencée entre autres par des artistes tels que Myriam Makeba, Richard Bona, Angélique Kidjo, Mr. Leo … « La musique est un pont, moyen de dialogue ultime qui permet de tisser les ponts entre les cultures et les peuples », confie celle dont la sortie officielle de l’album est prévue pour 2022.

Daniel NDING et le Messager 

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