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Le panafricanisme 2.0 : entre infiltrations et challenges

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Le panafricanisme 2.0 : entre infiltrations et challenges

Depuis quelques années, nous observons la naissance rapide de plusieurs africains qui se définissent comme Panafricanistes. D’autres comme pour le cas du Cameroun, n’ont jamais traversé leur village natal mais parlent de l’Afrique au pluriel en se basant sur les éléments sans fondation.

Le panafricanisme qui est un mouvement qui prône l’unité et la solidarité des peuples africains à travers le monde, a connu une évolution complexe depuis ses débuts à la fin du XIXe siècle. Bien qu’il ait été conçu comme une réponse aux injustices coloniales et à l’oppression, ce mouvement présente de plus en plus des contradictions qui engendrent des antagonismes au sein du continent africain.

Origines et idéaux du panafricanisme

Le panafricanisme est né de la nécessité de rassembler les Africains et les diasporas autour d’une identité commune. Les figures emblématiques comme W.E.B. Du Bois et Kwame Nkrumah ont plaidé pour une Afrique unie, libre des chaînes du colonialisme. Ce mouvement a joué un rôle crucial dans les luttes pour l’indépendance dans les années 1950 et 1960, inspirant des générations à revendiquer leur dignité et leurs droits.

Lire aussi : Opinion: Nathalie Yamb n’a aucune leçon de panafricanisme à recevoir des néo-colons 

Malgré ses idéaux d’unité, le panafricanisme a souvent été confronté à des tensions internes. Les divergences politiques, économiques et culturelles entre les nations africaines ont exacerbé les rivalités. Par exemple, les conflits entre plusieurs pays, ainsi que les différences idéologiques entre les régimes socialistes et libéraux, ont souvent entravé la coopération panafricaine.
Les antagonismes internes
De plus, les organisations panafricaines, comme l’Union africaine (UA), sont parfois perçues comme inefficaces. Les critiques soulignent que les dirigeants africains utilisent souvent le discours panafricain pour justifier des agendas nationaux ou personnels, ce qui mine la crédibilité du mouvement.

Le rôle des puissances étrangères

Les ingérences extérieures compliquent également le paysage panafricain. Les anciennes puissances coloniales, ainsi que de nouveaux acteurs géopolitiques comme la Chine, exercent une influence sur les affaires africaines, ce qui peut créer des divisions. Les luttes pour les ressources naturelles, souvent exacerbées par des intérêts étrangers, alimentent les conflits internes et minent la solidarité panafricaine.
C’est un secret de polichinelle. Le mouvement panafricaniste a été infiltré depuis le sommet. Des sources internes affirment que les services secrets français et américains travaillent avec certains leaders d’opinion qui écument les médias (TV, Radio, Réseaux sociaux) pour diluer et tuer le discours originel de l’intérieur dans le but de s’opposer à la restauration de la souveraineté des pays africains. Des promoteurs de médias en passant par des évènements visant à promouvoir un panafricaniste quelque peu frelaté, l’Occident à ses pions qui sèment la discorde, le doute et la peur dans le cœur des Africains.

Panafricanisme et nouvelles générations

Aujourd’hui, le panafricanisme est redéfini par les jeunes générations qui utilisent les plateformes numériques pour promouvoir l’unité et la justice sociale. Les mouvements sociaux contemporains, tels que ceux qui luttent pour les droits de l’Homme et contre la corruption, s’inscrivent dans une vision panafricaine renouvelée. Cependant, ces nouvelles initiatives doivent naviguer dans un paysage encore chargé de conflits hérités du passé. Ces nouvelles générations doivent également faire face aux vendeurs d’illusions dont le militantisme repose sur quelques billets de banque.

Mais qui peut être en réalité panafricaniste ?

Le panafricanisme est un mouvement qui cherche à unir les peuples d’Afrique et de la diaspora africaine. Il peut être soutenu par diverses personnes et groupes, notamment :
Africains: Ceux qui vivent sur le continent, qu’ils soient issus de différentes cultures, ethnies ou pays.
Diaspora africaine: Les personnes d’origine africaine vivant à l’étranger, qui partagent un intérêt pour les questions africaines et un lien avec leur héritage.
Intellectuels et universitaires: Ceux qui étudient et réfléchissent sur l’Afrique, ses enjeux et son histoire, souvent au travers d’une perspective panafricaine.
Activistes et militants: Des personnes qui luttent pour les droits civiques, la justice sociale et la solidarité entre les peuples africains.
Organisations non gouvernementales : Des groupes qui travaillent sur des questions de développement, de droits de l’Homme et de coopération en Afrique.
Personnalités politiques: Des leaders qui promeuvent l’unité et la coopération entre les États africains.

Quelques noms du Panafricanisme

Plusieurs figures marquantes se sont identifiées comme panafricanistes, notamment :
W.E.B. Du Bois : Un intellectuel afro-américain qui a joué un rôle clé dans les premiers mouvements panafricanistes au début du XXe siècle
Kwame Nkrumah : Premier président du Ghana, il a été un fervent défenseur de l’unité africaine et a contribué à la création de l’Organisation de l’unité africaine.
Julius Nyerere : Ancien président de la Tanzanie, il a promu des idées de socialisme africain et d’unité continentale.
Thomas Sankara : Ancien président du Burkina Faso, il a incarné une vision radicale du panafricanisme axée sur la justice sociale et l’indépendance économique.

Le panafricanisme est également soutenu par de nombreux mouvements, organisations et activistes à travers le continent et la diaspora, cherchant à lutter contre le néocolonialisme et à promouvoir le développement durable en Afrique. Malgré le côté inclusif et rassembleur du panafricanisme, c’est le monde qui doit s’appeler panafricaniste comme nous le remarquons de nos jours.

Mais si les peuples du monde partagent l’objectif d’une solidarité et d’une unité africaine, le panafricanisme reste un concept puissant qui aspire à l’unité et à la solidarité des peuples africains.
Cependant, les antagonismes internes et les influences extérieures compliquent sa mise en œuvre. Pour que le panafricanisme réalise son potentiel, il est essentiel de surmonter les divisions historiques et de promouvoir un dialogue inclusif qui intègre toutes les voix du continent. Seule une approche véritablement collaborative pourra conduire à une Afrique unie et prospère.

Par Simon DUPONG, Didier NDENGUE et Valgadine TONGA 

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