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Justice sociale au Cameroun : la responsabilité sociale des multinationales engagée

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Un atelier de trois jours s’est ouvert ce mardi 06 août 2024 à Douala, avec pour objectif de mobiliser le potentiel des entreprises et des investisseurs à contribuer au développement du Cameroun et à la réalisation du travail décent. Une initiative du Bureau international du travail.

Selon la Stratégie nationale de développement du Cameroun 2020/2030,  le pays a besoin pour son développement, d’attirer un niveau substantiel d’Investissements Directs Etrangers (IDE), souvent porteurs de transferts de technologie et bénéfiques à l’industrialisation. Selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2023 de la Cnuced, les flux d’IDE vers le Cameroun ont atteint 889 millions de dollars en 2021, soit une légère baisse par rapport aux 964 millions de dollars enregistrés un an plus tôt. Les stocks d’IDE étaient estimés à 6,44 milliards USD en 2022 (24,5 % de moins que le niveau d’avant la Covid-19), soit environ 14,7 % du PIB du pays.

Ces opportunités de commerce et d’investissement peuvent constituer des sources de développement du Cameroun, si bien sûr le pays met sur pied des lois inhérentes aux normes internationales du travail. Raison pour laquelle la déclaration de l’Organisation internationale du travail, Oit, sur le travail décent revêt une importance capitale. D’où l’atelier qui s’est ouvert ce mardi 06 août 2024 à l’hôtel Bano Palace de Douala, sur le « dialogue national tripartite sur les investissements et pratiques d’entreprises durables et responsables pour la réalisation du travail décent et une croissance inclusive en faveur de la justice sociale au Cameroun ».

« Progrès économique »

Conseillère technique N°1 au ministère du Travail et de la Sécurité sociale et représentante du ministre, Georgette Ngonga souligne que « la déclaration de l’Oit de principe tripartite  sur les entreprises multinationales et la politique sociale est un instrument universel non soumis à la ratification mais ouvert à l’adhésion des Etats membres de l’Oit. Il s’agit d’ailleurs du seul instrument mondial tripartite sur les entreprises élaboré par l’Oit, pour la promotion du travail décent, l’objectif étant d’engager les multinationales à travailler positivement au progrès économique et social ».

A la demande du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le Bureau international du Travail, appuie le Cameroun pour l’organisation de cet atelier national tripartite. D’où la présence aux travaux, de Josée Laporte, spécialiste de la responsabilité sociale des entreprises au siège de l’Oit à Genève : « La déclaration de l’Oit sur les entreprises multinationales est un instrument qui vise à maximiser l’impact positif des entreprises multinationales sur le développement des pays, et à minimiser leur impact négatif. En ayant cette compréhension commune de l’instrument et de comment il peut être utilisé, les acteurs nationaux vont pouvoir jouer leur rôle et travailler ensemble pour la réalisation du travail décent à travers la promotion d’investissements plus durables et responsables, en lien avec les normes internationales du travail qui sont adoptées par l’Organisation Internationale du Travail », souligne la principale intervenante à l’atelier, Josée Laporte.

Spécialiste en développement d’entreprises durables et création d’emplois au bureau de l’Oit Yaoundé, Rodrigue Raoul Zuchuon ajoute que « le contexte dans lequel nous organisons cet atelier est propice avec ce que nous appelons la responsabilité sociale des entreprises, qui voudrait qu’à côté du profit qui est la base de toute entreprise, que les entreprises poursuivent aussi d’autres objectifs plus sociaux. » Si les patrons d’entreprises ne sont pas présents autour de la table, indique  Rodrigue Raoul Zuchuon, c’est parce que « cet atelier est plus stratégique, pour savoir le chemin que nous devons tracer  pour aboutir à une feuille de route pour la promotion de la déclaration. Quand il s’agira de renforcer les entreprises elles-mêmes dans une des activités de la feuille de route, les participants seront les chefs d’entreprises ». A ce rendez-vous, les parties prenantes sont les représentants du gouvernement (différents ministères et différents agences gouvernementales, notamment l’Agence de promotion des investissements), les organisations d’employeurs et de travailleurs, les structures nationales de dialogue social.

Il s’agira à l’issue de ces trois jours d’atelier, de renforcer les capacités des différentes cibles à mobiliser le potentiel des entreprises et des investisseurs à contribuer au développement du Cameroun et à la réalisation du travail décent pour tous, en utilisant les lignes directrices fournies par la Déclaration de l’Oit sur les entreprises multinationales et à identifier des actions de suivi prioritaires.

Valgadine TONGA

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