Pour l’édition 2024 de cette journée, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance interpelle les différents Etats à respecter le droit des enfants à s’exprimer.
« Écoutons l’avenir. Défendons les Droits de l’enfant ». Voilà ainsi décliné le fil conducteur de l’édition 2024 de la journée mondiale de l’enfance célébrée ce mercredi 20 novembre. Un thème fort opportun pour le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Unicef, dans la mesure où il invite « les États et tous les autres acteurs concernés, non seulement à respecter le droit des enfants de s’exprimer mais aussi à interroger les enfants sur leurs idées, leurs priorités et leurs rêves pour l’avenir [pour] bâtir un monde meilleur [en tenant compte des priorités des enfants] dans le cadre des mesures que nous prenons aujourd’hui ». C’est du moins ce que précise la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, Cdhc, dans sa déclaration relative à ladite journée.
Le président de la Cdhc, Pr James Mouangue Kobila souligne dans la déclaration le droit pour l’enfant d’exprimer ses opinions et ses émotions devrait être pleinement respecté « dans la vie quotidienne de l’enfant à la maison ; dans le cadre des services de santé et de garderie ; dans le cadre scolaire ; dans le cadre des procédures judiciaires, ainsi que lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques publiques, notamment par le biais d’études et de consultations ». La Commission demande à propos au ministère des Affaires sociales et aux Organisations de la société civile de continuer à sensibiliser les parents sur « l’importance de la communication avec leur progéniture, la nécessité de les écouter et de prendre en compte leurs opinions et leurs idées pour un meilleur épanouissement de l’enfant autant que pour la réalisation de tout leur potentiel ».
Les groupes armés -qui sèment la terreur dans des régions au Cameroun-, sont invités une énième fois à déposer les armes pour permettre aux enfants de jouir de leur droit de préparer leur avenir en allant sereinement à l’école, le droit à la liberté d’expression et à la liberté d’opinion. La Cdhc se dit aussi préoccupée par les inondations dévastatrices enregistrées entre juillet et septembre 2024 dans les départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord, « ayant affecté plus de quatre cent cinquante-neuf mille (459 000) personnes, parmi lesquelles soixante-quatorze mille (74 000) enfants ; de plus, environ deux cent soixante-deux (262) écoles ont été affectées, soit environ un tiers des établissements des dix-huit (18) Arrondissements touchés, de manière spécifique, la destruction ou l’inaccessibilité des infrastructures scolaires a entravé la fourniture de services éducatifs à quelque cent quatre mille (104 000) élèves et à plus de mille cinq cent (1500) enseignants ».
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La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun peut tout de même se féliciter « des efforts qu’elle déploie pour protéger les Droits de l’enfant au Cameroun par le truchement de ses Antennes régionales, efforts illustrés par l’organisation d’une mission d’investigations sur le phénomène du travail des enfants dans les chantiers d’exploitation de l’or du 14 au 18 juin 2024, dans les sites miniers situés dans les arrondissements de Batouri, de Bétaré-Oya et de Garoua-Boulaï, situés dans la région de l’Est. Ces investigations ont permis de recenser quelque trois cent trente et un (331) enfants dans les chantiers d’exploitation d’or visités, soit cent cinquante (150) garçons et cent quatre-vingt et une (181) filles, accompagnés ou non de leurs parents ».
Daniel NDING