Le Directeur des systèmes d’informations au Port autonome de Kribi au Cameroun, Jean Marcel Belinga Belinga, est présent à la réunion statutaire du 41ème conseil et la conférence de l’Association de gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Agpaoc, qui se tient du 29 novembre au 3 décembre 2021 à Douala. Dans cet entretien accordé à La Voix Du Koat, il fait le bilan de la digitalisation au sein du PAK.
Où en est-on avec le processus de digitalisation au Port Autonome de Kribi (PAK) ?
Dès l’entame des activités au PAK, la démarche a été le tout digital. Dès 2017, nous avons démarré nos activités par la digitalisation de tout ce qui est fonctionnement institutionnel, gestion des ressources, paie, approvisionnements c’est-à-dire la chaine d’achat, les marchés, les commandes. Tout ce qui est également facturation pour les services que nous rendons. Tout ce qui est comptabilité, gestion financière. Tous ont été digitalisés comme premier point. Ensuite nous nous sommes intéressés à l’exploitation portuaire. Ici c’est l’accueil du navire, le passage de la marchandise, les activités de sûreté au Port.
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Comment ça se passe concrètement ?
C’est pour dire qu’aujourd’hui au PAK, les armateurs, les agents maritimes, les concessionnaires annoncent l’arrivée des navires à travers un système qu’on appelle le SIP (système d’information portuaire). Après cette annonce d’escale de leur navire, la gestion est également automatisée. Les services qui peuvent être demandés pour le navire ont été exprimés à travers la plateforme. Les opérateurs qui doivent rendre ces services sont automatiquement informés et peuvent accéder au Port pour venir rendre ce service. Tout ceci est suivi par le système. Lors du passage marchandise, nous échangeons avec la Douane en temps quasi réel sur les situations des marchandises que nous avons au Port.
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Donc quand vous engagez votre processus de dédouanement d’une marchandise, vous n’avez pas besoin de voir l’autorité portuaire pour présenter un quelconque document. C’est le système de la Douane qui nous renvoie la position de votre marchandise. Le troisième point de digitalisation c’est celui de la gestion domaniale. Le PAK est un complexe industrialo-portuaire c’est-à-dire que tout autour de lui s’installe des industries. C’est-à-dire que nous devons leur donner leur espace. Il y a des aménagements effectués dans ces espaces. Ceci peut avoir des incidences sur l’environnement ou des utilités qu’il faut leur apporter : l’eau, l’électricité à travers un système d’information géographique que nous avons mis en place. Nous avons la situation réelle de chaque lot qui est occupé par tel ou tel occupant. Les travaux qui doivent être engagés, ce qui a été fait…
En termes de digitalisation, le PAK fait figure de bon élève ?
C’est un bon élève parce qu’il a les démarches globales, mondiales de l’IAPH qui est une démarche de digitalisation des Ports. Au Port de Kribi, nous suivons assez bien la feuille de route.
Entretien avec Valgadine TONGA