Le président régional du Syndicat des exploitants des débits de boissons du Cameroun était à la tête d’un mouvement d’humeur devant la direction générale des brasseries du Cameroun, ce 16 mai à Douala. Ses camardes et lui réclament le paiement de leurs précomptes. Dans cet entretien, Hervé Nana explique le nœud du problème.

Qu’est-ce qui justifie votre manifestation devant la Société anonyme des brasseries du Cameroun?
Notre mouvement de ce matin a pour but de dénoncer beaucoup plus le non paiement des ristournes et des précomptes de l’exercice 2018. Je pense qu’après tout ce qui s’est passé, il est question que les clients qui ne sont pas répertoriés dans la liste reçoivent leur dû. Après la nouvelle distribution, il y a beaucoup de clients qui pleurent l’argent qu’ils ont travaillé durant une année. Il était question qu’on rencontre les responsables de la Sabc pour leur présenter la situation.
Que ressort-il de votre échange avec ces responsables de la Sabc ?
Nous avons obtenu une rencontre le 22 mai avec le Directeur général. A cette réunion, on va mieux expliquer le problème. En fait, il y a des clients qui paient régulièrement leur fiscalité mais qui malheureusement ne reçoivent pas leurs précomptes et leurs ristournes. Ce sont les clients de la Sabc qui ont été reversés vers les nouveaux distributeurs. C’est que la Sabc a reparti la distribution sur le terrain. Il y a des clients qui se plaignent d’avoir patienté pour le paiement de leurs ristournes et de leurs précomptes depuis le 1er semestre 2018 et au deuxième semestre 2018 ils n’ont pas reçu leur argent pourtant ils sont tous en règle à la fiscalité et même de Cga (Centre de gestion agréé, ndlr).
Comment ça se passe la distribution de manière concrète ?
Quand on paie un casier de bières, ça donne droit à la ristourne et un précompte. Le précompte c’est quand vous êtes enregistrés dans un Cga soit au régime du réel. Les sociétés brassicoles doivent reverser cet argent aux clients que nous sommes. Il y a eu le problème de reversement de cet argent aux clients qui quittaient des brasseries pour appartenir aux nouveaux distributeurs qu’ils appellent les Pvl. Et quand ces nouveaux distributeurs nous facturent, ils retiennent les précomptes. Ils nous affirment que c’est aux brasseries de nous payer les précomptes. Les exploitants que nous sommes, comptons sur cet argent, qui est pour nous une épargne. Je crois que nous aurons tous la solution mercredi, parce que le Directeur général a fait une correspondance pour nous signifier qu’on va trouver une solution au problème lors de cette rencontre.
Entretien avec Valgadine TONGA