C’est une véritable curiosité qu’offre le Centre Linguiste Russe du Cameroun, à l’esplanade du stade Omnisport de Douala, à travers la Fiac 2023.
L’esprit du révérend père Engelbert Mveng ne cessera de planer sur l’Afrique et la Russie. Lui qui, dans le poème Moscou de son œuvre culte Balafon, avait rappelé les liens d’amitié et de fraternité qui unissent la Russie aux peuples d’Afrique. Le poète faisait un éloge à la Russie qui n’avait pas pris part au projet d’esclavage et de colonisation comme les autres pays d’Europe. Ce qui peut aussi expliquer l’enthousiasme du public de la Foire Internationale des Affaires et du Commerce de Douala (Fiac). Pour cette deuxième édition qui court du 1er au 12 novembre à l’esplanade du stade Omnisport de Bépanda, le Centre Linguistique Russe du Cameroun s’est octroyé un stand, pour aller à la conquête du grand public. Les nombreux visiteurs qui défilent à longueur de journée veulent repartir avec des mots de salutations en russe.
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« Nous voulons présenter notre savoir-faire et passer le message aux Camerounais ainsi qu’à tous nos frères Africains de venir se former et apprendre la langue russe, car la Russie est le pays du futur. Le Centre facilite la mise en relation des hommes d’affaires camerounais et russes, et il est évident que la langue reste un moyen objectif d’échange. Nous portons une attention particulière sur l’apprentissage de la langue », déclare Simon Dupong, Administrateur, Directeur général du Clrc, qui nous a reçus dans son stand ce vendredi 3 novembre.
Partenariats
La présence du Centre à la Fiac 2023 est loin d’être anodine. « Venir à cette foire, c’est rencontrer des hommes d’affaire et promoteurs d’entreprises, pour leur proposer de se former dans la langue Russe afin de pouvoir être outillé pour un proche partenariat Russo-camerounais », confie le Directeur général. Pour qui, la Russie a besoin de s’installer en Afrique à travers des partenariats, et le dénominateur commun de la facilitation des échanges reste la langue. Et pour la circonstance, le Centre linguistique a cassé la cagnotte pour rendre la formation accessible à tout le monde. Si l’inscription s’élève à 10.000 Fcfa et la pension à 90.000 Fcfa, payable en deux tranches, « nous avons ramené à 50.000 Fcfa, soit 50% pendant ces douze jours. Ce qui ne représente pas grand-chose ».
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« En matière d’opportunités, il existe au Centre des stages professionnels, ouverts à tous les professionnels et dans leur domaine de compétence. Nous avons également des bourses d’études. Plus de 167 filières sont disponibles pour les étudiants camerounais. Il y a les affaires. Nous facilitons les contacts pour des partenariats entre les hommes d’affaires des deux pays. Il y a la recherche d’emploi, le tourisme etc. Tout est possible », soutient le Directeur général. Qui souhaiterait voir tous les Africains fassent preuve d’opportunisme. « La Russie occupe une place prépondérante dans le monde. En retour, elle a besoin de travailler avec les Africains, dans un cadre sérieux et de partenariat. Cependant la langue russe étant une langue d’affaire, il nous importe de l’apprendre. Apprendre la langue russe, c’est ouvrir la porte aux débouchés de demain ».
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Créé par l’Etat russe et inauguré en avril 2023 à Douala-Cameroun, le Centre Linguistique Russe du Cameroun a pour partenaire l’Organisation Africaine de la Russophonie (OAR), qui est d’ailleurs sa tutelle. Le Centre va bientôt ouvrir des représentations dans d’autres pays africains.
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Malcolm Radykhal EPANDA
