Grâce à un doublé de Hakim Ziyech, les Marocains se sont imposés hier face au Cameroun (2-0) et passent devant leur adversaire du soir à une journée de la fin des qualifications. Un premier revers pour le technicien néerlandais désigné patron de l’encadrement technique des champions d’Afrique en titre en août dernier.
Une belle performance et un pas de géant. Le Maroc peut remercier Hakim Ziyech, auteur d’un doublé (54e sp, 66e), qui lui a permis de battre le Cameroun (2-0) de se rapprocher d’une sixième Coupe d’Afrique de rang après celles avec la Zambie (2010, 2012, 2013), la Côte d’Ivoire (2015) et le Maroc (2017). Avec dix points, les Lions de l’Atlas peuvent mathématiquement être rattrapés avant la fin par le Malawi, qui se déplace aux Comores ce samedi et reçoit le Maroc lors de la dernière journée. Ce serait cependant une énorme surprise, les Flammes du Malawi, 125e nation Fifa, n’ayant participé qu’à deux Can (1984, 2010). Les Marocains ont disputé seize Coupes d’Afrique, pour un seul titre en 1976. En 2017, ils avaient atteint les quarts de finale. Le Cameroun, pays hôte et tenant du titre continental, a déjà son billet en poche.
S’il finit premier de sa poule, le deuxième sera qualifié. Autrement, seule l’équipe qui termine en tête se qualifiera, en plus des Lions indomptables. Hervé Renard est revenu sur ce match difficile en conférence de presse. « C’était une équation très difficile. On devait créer du jeu tout en sachant les qualités du Cameroun en contre. Vous perdez un ballon dans une zone un peu cruciale et ça peut faire très mal. C’est le genre de match qui se gagne sur un coup du sort. On a su continuer à rester haut et on a fait la différence grâce à une super frappe d’Hakim Ziyech. C’est un joueur fantastique. Sofiane Boufal a aussi fait une bonne entrée. On devait garder un bon équilibre pour pouvoir lâcher les chevaux quand il le faut », a confié le technicien français.
Dispositif tactique critiqué
Cette défaite au goût amer pour les Camerounais, ouvre le boulevard à plus d’une observation. Outre l’arbitrage querellé, les coéquipiers de Karl Toko Ekambi ont porté en eux-mêmes les germes de ce revers tout au long de cette rencontre. Au banc des accusés, le sélectionneur dont le dispositif tactique est critiquable à plus d’un titre. À chaque regroupement, un minimum de quatre joueurs appelés n’a ni le niveau, ni le bon état d’esprit pour jouer à ce stade. Mais il faut pointer les frais de match et de regroupement. Recruté en début août dernier, l’ancien milieu de terrain de l’Ac Milan a péché en alignant un milieu de terrain qui n’a pas du tout fonctionné face aux Lions de l’Atlas.
Entre manque de cohésion entre les lignes, défense poreuse, entre-jeu brouillon et attaque stérile, les quintuples champions d’Afrique sont passés à côté du sujet. Ce fut le cas aussi au dernier match jusqu’au remplacement de Georges Mandjeck. Mais le technicien néerlandais va certainement se faire dire que le match n’était qu’une formalité pour les Lions Indomptables en attendant trouver une autre raison mardi prochain après la rencontre amicale contre le Brésil.
Daniel NDING