Le personnel est rentré sur les bancs, à l’Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric) ce jeudi 10 novembre 2022.
Qui cesse d’apprendre doit cesser d’enseigner. C’est focalisée sur cette maxime, que la Commission des droits de l’homme du Cameroun, Cdhc, a décidé d’évaluer son personnel. Créée par décret présidentiel, le 19 février 2021, la Commission a procédé au recrutement direct de nombreux membres du personnel et a pu accueillir des fonctionnaires détachés. Ce processus a conduit à l’augmentation des effectifs, dont 49 cadres et 08 agents de maitrise et assimilés de 8ème et 9ème catégorie ceci à la suite d’un recrutement ou d’un reclassement. Ce qui ramène le nombre de cadres et d’agents de maitrise respectivement à 62 et 25, dans les services centraux et déconcentrés.
Ils sont donc des cadres, agents de maitrise et assimilés des services centraux et déconcentrés qui sont rentrés sur les bancs. L’évaluation du jeudi 10 novembre 2022 a tourné autour de la maîtrise des textes et des instruments de base des droits de l’Homme applicables au Cameroun. Le test est axé sur deux types d’exercices en français et en anglais, sous anonymat : un questionnaire à choix multiples et trois sujets au choix dont un à caractère technique, un à caractère général et un à caractère intermédiaire. Chacune des épreuves comptant pour dix points.
Lire aussi :Droits de la l’Homme en entreprise : la Cdhc et l’Afcndh mutualisent leurs expériences
«Vous savez que l’institution a connu une mutation majeure, notamment l’adoption de la loi 2019 qui crée la nouvelle Commission et cela a entrainé l’adoption d’un règlement intérieur. Pourtant nous avons un personnel qui est là parfois depuis dix ans, voir quinze ans. Il y a également les nouvelles recrues. Il était impératif que l’on s’assure qu’ils sont imprégnés des nouveaux textes pour accomplir leurs missions», a expliqué le président de la Commission, Pr James Mouangue Kobila. Et de préciser : «On ne peut pas prétendre travailler dans l’institution des droits de l’homme sans toutefois avoir les connaissances, les énoncés dans la Constitution sur les droits de l’homme, sans avoir lu la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Nous célébrons une trentaine de journée internationale des droits de l’homme, il était question pour nous de s’assurer que notre personnel est au fait de tous ces événements.»
Lire aussi :Droits de l’Homme au Cameroun: peut mieux faire !
Par souci d’objectivité et d’impartialité, le président a confié l’organisation de cette session d’évaluation à l’Institut des relations Internationales du Cameroun. «Ce n’est pas la première fois que notre institution organise des évaluations du personnels des administrations publiques ou privées. Nous profitons de cette occasion pour remercier la Cdhc pour cette marque de confiance. L’Iric reste une école au service de tous. Nous avons mis les moyens avec la collaboration de la commission, afin que tout se passe dans de bonnes conditions», s’est félicité le Dr Daniel Urbain Ndongo, ministre plénipotentiaire hors échelle, Dg de l’Iric.
MOLUH