L’association NdogMakumak a procédé vendredi dernier à la pose de la première pierre du projet de construction de la bibliothèque numérique au centre-ville de Ngambe.
Nous l’annoncions dans une récente parution, l’association NdogMakumak a procédé à la pose de la première pierre du projet de construction d’une médiathèque à Ngambè. Une initiative digne d’éloges selon le Sous-préfet de Ngambe, et qui rentre dans le développement participatif. « Ce projet va contenir beaucoup d’ouvrages qui aideront nos enfants à s’outiller davantage pour être au même niveau que ceux des grands lycées des métropoles et des coins les plus développés de la République. Ce projet viendra accompagner la jeunesse scolaire et extrascolaire, et bien au-delà, car il touchera aussi d’autres couches de la population de Ngambe en termes de recherche et d’approfondissement tous azimuts des connaissances livresques indispensables à la vie active », souligne le Sous-préfet Ebok Samdjomo Sosthène.
Comme le relève le président de l’association NdogMakumak, Zachée Njo Bakalak, l’idée de cette initiative, au moment où l’arrondissement de Ngambe célèbre son centenaire, est d’apporter un sang nouveau à la ville en termes d’innovations. « Nous avons donc penché pour le projet de construction d’une bibliothèque numérique, qui puisse bénéficier à tous les élèves ainsi qu’à tous ceux qui ont soif de connaissance, de pouvoir se connecter au monde. Il s’agit pour nous, à travers cette initiative, d’apporter à nos populations, notre petite contribution pour le développement de notre arrondissement. C’est un projet d’union de tous les NdogMakumak », affirme-t-il.
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La cérémonie de la pose de la première pierre a connu un fort déploiement des gardiens de la tradition en pays Bassa, communément appelé Mbombock. A travers le rituel pratiqué sur le site en guise d’ouverture des travaux de la journée, ces derniers ont sanctifié les lieux et apporté leur soutien à cette dynamique jeunesse en quête d’union et de développement. « Au moment où l’arrondissement de Ngambe célèbre son centenaire, un coup d’œil furtif nous permet de voir que notre arrondissement ne ressemble pas à ses égaux. Alors, un projet comme celui-ci vient nous rappeler qu’il y a de l’espoir et qu’il faut se relever et rester debout, malgré tous les coups que cet arrondissement a subis dans son histoire. Ngambe doit pouvoir aller de l’avant malgré tout, » affirme Sa Majesté et Mbombock Joseph Antoine Bell ; dont la présence se justifie, poursuit-il, « par l’adhésion à ce projet qui, au-delà du contenu ô combien important et sérieux, est un projet architectural complet. » Après la pose de la première pierre qui a été saluée par la population, la prochaine étape consistera dès le mois de janvier 2024, au lancement des travaux de la fondation. Occasion pour le représentant du chef de canton, SM Sogha Biyeng, de faire un rappel à l’ordre : « Je tiens à adresser à cette association, toute notre gratitude et tous nos encouragements pour cette infrastructure qui honorera l’arrondissement de Ngambe. Je vous demande de ne pas vous accommoder aux habitudes d’une certaine élite qui a fait des promesses non tenues par le passé, à l’instar de la construction d’un hôtel 5 étoiles qui n’a jamais vu le jour ».
La médiathèque de Ngambè ne sera pas un simple édifice destiné à la bibliothèque numérique. C’est un bâti sur une superficie de 400m² qui comportera en plus d’une médiathèque d’une capacité de 5000 livres, de la bureautique, un espace d’exposition et de vente de produits de beauté, un espace d’optique avec une capacité d’exposition de 500 lunettes, des salles de réunion et des fêtes. Ce, pour un cout estimé à 200.000 €, soit environs 131.000.000 Fcfa. « Lorsqu’on entend les chiffres pour la réalisation de ce projet, cela donne des frayeurs effectivement. Je voudrais vous rassurer à ce titre que les NdogMakumak sont un grand peuple capable de mobiliser les ressources nécessaires et de porter ce projet. Je pense par exemple à notre frère Etienne Jeune Ngom Ngom qui, à lui seul, a une grande capacité de mobilisation de la ressource humaine et financière capable d’insuffler de l’oxygène à ce projet », rassure le trésorier général de l’association, James Wilfrid Ndjehoya.
Malcolm Radykhal EPANDA
