Le président de la République a annoncé ce jeudi 3 octobre 2019, l’arrêt des poursuites contre certaines personnes incarcérées pour des motifs de violences survenues lors des échauffourées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Libres ! Rien ne vaut la liberté ! La bonne nouvelle est tombée au journal radio diffusé de 17 au poste national de la Crtv. Paul Biya dont la décision de convoquer le Grand Dialogue national avait déjà été saluée par les Camerounais et même la communauté internationale, vient de prouver une fois de plus sa magnanimité mais surtout, sa volonté de voir la paix revenir dans les régions anglophones du Cameroun. « Le président de la République, S.E.M Paul Biya, a décidé ce jour, de l’arrêt des poursuites pendantes devant les tribunaux militaires contre certaines personnes arrêtées et détenues, pour des délits commis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », peut-on lire dans le communiqué signé ce jour du ministre d’État, secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. Au total, précise le document dont quelques extraits ont été publiées sur la page Tweeter du Chef de l’Etat, « 333 personnes sont concernées par cette importante décision qui sera mise en œuvre, sans délai, à la diligence du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense ».
Résolution pacifique de la crise
De quoi apporter un bol d’air et du soulagement à ces hommes et femmes interpellés et écroués pour motifs de violences survenues au début de cette crise qui s’est transformée en un conflit sanglant. Cette mesure présidentielle, apprend-on, « procède de [la] volonté constante [de Paul Biya] de permettre à ceux de nos jeunes compatriotes de ces deux régions, désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin, de pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale ». C’est dire à quel point, poursuit le communiqué, « le chef de l’État réaffirme sa détermination à poursuivre sans relâche ses efforts dans la recherche des voies et moyens d’une résolution pacifique de la crise ». Il faut souligner que le président de la République avait déjà pris une mesure similaire le 13 décembre 2018, en ordonnant l’arrêt des poursuites contre 289 personnes arrêtées pour des délits commis dans le cadre de la crise anglophone.
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Un et indivisible
Accusé de taiseux et d’indifférent face à la saignée dans le NoSo, le président de la République vient donc à travers cette autre décision salutaire, démontrer jusqu’à quel point, il nourrit le vœu de voir cette partie du Cameroun redevenir un et indivisible et résolument tournée vers les projets inscrits dans la feuille de route du septennat des grandes opportunités dont il est le capitaine. En rappel, cette sale guerre a causé la mort de 3 000 personnes, près d’un demi-million de déplacés, 40 000 réfugiés. Des incursions meurtrières qui ont pratiquement lessivé le maigre tissu économique des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest déclarées « zones économiquement sinistrées ».
Daniel NDING