Après 120 minutes où le Cameroun a soufflé le chaud et le froid, la sélection nationale fanion guidée par un André Onana impérial, fait plier l’échine aux Fennecs d’Algérie et valide son ticket qualificatif pour le Mondial Qatari.
Impossible n’est pas Camerounais ! Jamais cet aphorisme n’a eu autant de sens qu’hier mardi 29 mars sur la pelouse du stade Moustapha Tchaker de Blida. Face à un public de 35 000 spectateurs largement acquis à la cause de la sélection algérienne, les Lions indomptables, battus à l’aller de ces barrages du Mondial 2022, vendredi à Japoma (0-1), ont réussi l’exploit de renverser la vapeur avant de sceller définitivement le sort des Fennecs à la dernière minute des prolongations.
Sur un coup franc botté dans la mêlée, la défense des Verts se dégage mal. A l’affût, les Lions rugissent. D’abord Vincent Aboubakar qui se loupe, puis, la patte magique de Toko Ekambi qui envoie le cuir mourir au fond des filets de Rais M’Bolhi, le portier algérien (2-1). Qui l’eut cru ? Personne n’avait imaginé un tel revirement. Même pas Rigobert Song qui étouffe de joie devant le banc de touche. Normal ! Deux minutes avant, c’est l’équipe locale qui profitait d’un corner, pour égaliser (1-1) et laisser croire que le visa pour la grand’messe du football mondial est dans la poche. Provoquant l’euphorie dans les gradins où le public célébrait déjà en grandes pompes la bonne nouvelle. C’était sans compter sur le fighting spirit et cette incroyable capacité des Lions à se transcender dans les moments et les situations les plus improbables.
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Pourtant, l’Algérie avait pris une sérieuse option lors du barrage aller, en réussissant l’exploit de battre les Lions indomptables chez eux (1-0). Eux qui étaient jusqu’alors invaincus à domicile depuis 1998. Elle jouait en plus ce match dans un stade où elle n’avait jamais perdu, en 43 matches. Autant dire que les signaux étaient au vert pour les Fennecs.
Mais ils ont été bien trop imprécis offensivement, à l’image d’Islam Slimani qui aurait pu ouvrir le score d’entrée (2’) ou encore de Youcef Belaïli (28’) qui aurait pu répondre au but d’Eric Maxim Choupo-Moting, à l’affût d’une faute de main de Raïs M’Bolhi (1-0, 22’).
Une erreur rattrapée en deuxième période, quand le gardien des Fennecs réalisait un superbe double arrêt devant Léandre Tawamba et Martin Hongla (68’) et sauvait son équipe qui, quand elle ne manquait pas de justesse, butait sur un André Onana solide sur sa ligne (55’).
Alors qu’on croyait les Lions absents consécutivement à deux phases finales de la Coupe du monde (après celle de 2018 en Russie), les voici bel et bien présent au rendez-vous Qatari, à la dernière seconde. Une preuve d’abnégation incroyable. Comme dirait le capitaine Courage Rigobert Song, «c’est de ça qu’il s’agit».
Daniel NDING