Le non-paiement par les Etats, de la Taxe communautaire d’intégration a ramené le budget à 72 milliards Fcfa.
Le budget 2023 de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) connaîtra une baisse de l’ordre de 3,68% par rapport à l’an dernier. De 75.125.136.477 (soixante-quinze milliards cent vingt-cinq millions cent trente-six mille quatre cent soixante-dix-sept) FCFA, la Commission Cemac prévoie un budget arrêté en ressources et en emplois à la somme de 72 357 262 433 (Soixante-douze milliards trois cent cinquante- sept millions deux cent soixante-deux mille quatre cent trente-trois) FCFA. Une diminution totale de 2.767.874.044 FCFA.
Le président de la Commission de la Cemac, Pr Daniel Ona Ondo, a présenté ces prévisions budgétaires ce lundi 24 octobre 2022. C’était à la faveur de la réunion en visio-conférence du Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique Centrale (Ueac). La baisse du budget ne saurait être imputée totalement aux coûts induits par le covid, la guerre en Ukraine, le terrorisme.
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La chute du budget prévisionnel de la sous-région réside surtout dans le faible recouvrement de la Taxe Communautaire d’Intégration (Tci). «Les prévisions de financement par la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI) sont estimées à 51 690 000 000 FCFA en dépit de son potentiel évalué à 118,6 milliards de franc CFA, soit 1% de 11. 860 milliards du volume attendu des importations dans la zone Cemac. Ce niveau des ressources ne pourra être atteint qu’à la faveur d’un recouvrement efficace de la TCI auprès des Etats membres dont l’attitude manifeste observée dans la rétention de cette taxe devient préoccupante d’année en année», a regretté, une fois de plus, le professeur Daniel Ona Ondo.
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Le budget et ses axes prioritaires seront soumis à l’examen et à l’adoption du Conseil des ministres de la Cemac, le 28 octobre prochain à Yaoundé. Il s’agit, avec le budget présenté, de relever les principaux défis de la communauté : la limitation de la dépendance à l’exportation des matières premières ; la promotion et la transformation structurelle des économies de la Cemac à travers la diversification économique, l’industrialisation et le relèvement du commerce intra-communautaire; l’amélioration de la résilience des économies de la Cemac en cas des perturbations des échanges internationaux ; le renforcement de l’attractivité des économies de la sous-région à travers l’amélioration du climat des affaires ; et enfin la systématisation du transfert au bénéfice de la communauté, de la totalité des ressources de la taxe Communautaire d’Intégration (TCI) collectées.
Le président de la Commission de la Cemac, qui est d’ailleurs en fin de mandat, a profité de la circonstance pour louer le «leadership» de Paul Biya, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats, et sa «constante sollicitude à l’égard des institutions communautaires». Les travaux du Comité inter-Etats de l’Union économique d’Afrique Centrale s’achèvent ce 25 octobre.
Valgadine TONGA