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Cancer du sein : le dépistage précoce sauve

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En prélude au lancement de la 4ème édition de la Marche Rose au Cameroun, le comité d’organisation, présidée par Danielle Sama, était face à la presse mercredi, 5 octobre 2022 à Douala.

Le 15 octobre 2022, la 4ème édition de la Marche Rose s’ébranlera dans les artères de la métropole économique. La capitale politique Yaoundé prendra le relais le 29 octobre 2022. Comme les précédentes éditions, cette marche est l’occasion de sensibiliser  les populations sur l’importance du dépistage précoce du cancer.

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Selon les professionnels de santé, plus l’on se fait diagnostiquer tôt, plus l’on a des chances de guérir de cette épouvantable maladie. Or, c’est tout le contraire  qui se vit dans nos formations hospitalières. Les malades atteints du cancer se rendent généralement à l’hôpital lorsque la maladie se trouve déjà à un stade avancé. «90% des cancers diagnostiqués précocement survivent. Ces chiffres sont vrais dans les pays développés. Chez nous, 50% des personnes qui arrivent en consultation, on ne peut pas faire grand-chose pour eux. Parce qu’ils arrivent tard. Lorsqu’on parle du cancer du sein spécifiquement, la première chose à prendre en compte est le moment du diagnostic. Avant de voir comment on va se traiter, combien cela va coûter, il faut insister à quel moment le diagnostic est fait. Dans les pays développés, ils ont atteint les 90% du taux de survie. C’est-à-dire que lorsqu’on a 100 femmes qui souffrent du cancer, 90% vont guérir. En Inde, ils ont atteint 66% ; en Afrique du Sud, ils sont à 44%. Au Cameroun, nous sommes à moins 40%. Nous sommes à 95% de femmes qui meurent du Cancer du sein à moins de 40 ans», déplore Dr Stéphane Nguembu, oncologue à Sos-médecins Cameroun. Et de poursuivre : «Aux Etats Unis, c’est à partir de 45 ans qu’on commence à faire la mammographie. Avant ce n’est pas nécessaire. Elle se fait à partir de 50 ans en France. Chez nous, les problèmes commencent avant 40 ans.  Donc avant d’arriver à la mammographie, la chose la plus facile à faire qui est individuelle, c’est l’apprentissage de l’autopalpation mammaire et de l’apprendre à quelqu’un d’autre. Si toutes les femmes camerounaises sont capables de pratiquer l’autopalpation mammaire et de l’enseigner à leur enfant, à leur cousine, à leur nièce, on va atteindre les chiffres de 90% des pays développés. C’est le défi  à relever aujourd’hui», insiste le médecin.

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En effet, les éditions de la Marche Rose se succèdent et se ressemblent. Les objectifs demeurent les mêmes. «L’objectif de la Marche Rose est de sensibiliser les populations camerounaises sur le cancer du sein, initier les participantes et participants à l’autopalpation, informer sur l’importance du dépistage précoce à travers la mammographie. Les sensibiliser, les prévenir et bien sûr soutenir les malades du cancer du sein; également leur distribuer des paniers roses pour leur apporter un peu de rose», a déroulé la présidente du comité d’organisation, Danielle Sama. Au  Cameroun, le Plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer répertorie 3265 cas chaque année.

 Blanchard BIHEL

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