Face à des Béninois téméraires et bien regroupés, le Cameroun, brouillon et impuissant, a été incapable d’inscrire le moindre but pour conserver son statut de leader du Groupe F. Conséquence, son adversaire du jour a décroché le point qui lui manquait pour finir meilleur troisième, ce mardi 2 juillet à Ismaïlia (0-0).
Garantis d’une place en huitièmes de finale dans cette Coupe d’Afrique des nations avant même le coup d’envoi de la rencontre, les poulains de Clarence Seedorf ont manqué l’occasion de s’adjuger les trois points de cette troisième journée et conserver le fauteuil de Roi. Dans cette confrontation que beaucoup d’analystes ont jugée déséquilibrée sur le papier, les calculs ont finalement pris le pas sur le jeu. Un point arrangeait Eric-Maxim Choupo Moting et ses camarades dans leur quête de première place finalement vaine et les Ecureuils pour s’offrir une qualification historique en 8es de finale. Du coup, peu d’occasions à signaler. Seulement deux tirs cadrés : un coup franc d’Oyongo dévié par Allagbe sur le poteau (16e) et une frappe en pivot de Toko Ekambi sans réel danger (64e). Les deux équipes s’en contenteront, leur objectif est atteint.
Kunde Malong sort du lot
Du côté camerounais, on a également (encore) procédé à plusieurs changements par rapport au triste match nul 0-0 face au Ghana. Cinq joueurs ont été sortis du onze de départ (Gaëtan Bong, Jean-Armel Kana-Biyik, Georges Mandjeck, Clinton Njie, Christian Bassogog) et ont été remplacés par Yaya Banana, Arnaud Djoum, Stéphane Bahoken, Pierre Kunde et Eric-Maxim Choupo-Moting. Ce grand chambardement n’a toutefois pas empêché la rencontre d’être à peine moins ennuyeuse que les deux précédentes parties du groupe F. Les champions d’Afrique en titre ont pourtant poussé, par périodes, pour marquer. Peine perdue ! Dans une des rencontres les plus pauvres de cette grand’messe du football continental, au niveau de l’intensité, Pierre Kunde Malong (élu homme du match) a été quasiment le seul à tenter de donner du rythme à l’attaque camerounaise. Il avait notamment été très actif et efficace en première période dans les transitions.
Les Super Eagles comme plat de résistance
Malheureusement pour les tenants du titre, on l’a vu moins haut sur le terrain après l’heure de jeu même s’il a toujours essayé d’apporter et de se montrer présent dans l’animation offensive. Tout en allongeant certains ballons pour « nourrir » une attaque stérile. Il faudra donc faire davantage pour passer un tour de plus dans cette compétition qui n’a pas fini de livrer son lot de surprises. Les quintuples champions d’Afrique qui se contentent de la deuxième place du groupe F, croiseront en huitièmes de finale, le 6 juillet à Alexandrie, les Super Eagles du Nigeria. Les Ecureuils, eux, se lanceront à la conquête du Maroc, le 5 juillet au Caire.
Daniel NDING