Il aura fallu plus de 5 longues années au Mrc pour avouer qu’il s’est foutu des Camerounais, en mentant sur la prétendue victoire du Pr Kamto. Les aveux choc de Me Ndoki et la note salée de Maurice Kamto.
Le mensonge est un art. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) nous a prouvé qu’il ne peut être égalé en la matière. Avec ses avocats bien capés, le Mrc s’est payé la tête des Camerounais, en jurant en mondovision avoir remporté la présidentielle du 7 octobre 2018. Les opérations de dépouillements étaient encore en cours, le lundi après les votes du dimanche 7 octobre, quand le candidat Maurice Kamto a réuni la presse à Yaoundé pour le mensonge du siècle au Cameroun. « J’ai reçu du peuple camerounais un mandat clair que j’entends défendre fermement, jusqu’au bout. J’invite le président de la République sortant à organiser les conditions d’une transmission pacifique du pouvoir », martelait-il, entouré pour la circonstance Christian Penda Ekoka (de regrettée mémoire), Albert Dzongang, Me Emmanuel Simh, Bibou Nissack.
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Après près de six ans de mensonge, l’heure de vérité a sonné. Enfin ! Dans une interview accordée en semaine à la journaliste Mimi Mefo, la Vice-présidente déchue du Mrc, Michèle Ndoki revient sur la journée du lundi 8 octobre 2018 : « Nous à Douala, avec tous les procès-verbaux, avions fini nos compilations autour de 10h du matin. A 15h, Maurice Kamto annonce ‘’on m’a donné un pénalty à tirer, je l’ai marqué’’. Ça c’est l’annonce officielle à nous, à l’intérieur du parti. Il nous dit ‘‘effectivement j’ai gagné les élections présidentielles’’. Quelque chose me dit, nous avons eu à peine le temps de lui envoyer les résultats de Douala, comment il a fait pour Kolofata, pour l’Extrême Est, pour le Sud’’. Mais je ne peux pas m’interroger. Je le crois, parce que nous sommes des millions à l’avoir cru… Sauf que quand le gouvernement commence à dire qu’il n’a pas le droit de publier les résultats, je me rends compte que c’est parce que le gouvernement lui-même n’a pas les vrais résultats en ce moment-là, alors qu’il a trois représentants dans les bureaux de vote (représentant du Rdpc, d’Elecam et de l’administration).»
Me Ndoki avoue : « Ce que je dis c’est que le Mrc n’a jamais eu les résultats qui justifiaient que le président Kamto avait gagné les élections. Deux semaines plus tard, quand je prépare les plaidoiries que je vais défendre au Conseil Constitutionnel, la première chose que je fais c’est de demander les résultats des Pv. Je sais que les résultats dans le Wouri et dans le Littoral en général ne sont pas contestables. Et vous noterez qu’ils n’ont jamais été contestés, parce que nous avons nos propres Pv qui disent la même chose que ce qui a été publié. Mais je n’ai pas les Pv des autres départements. Je les demande. Et je vais passer les 36 prochaines heures avec une petite équipe, à appeler chaque responsable départemental dans les 36 départements dans lesquels nous avons contesté les résultats. Je ne vais même pas avoir 2 Pv. Il n’avait pas les résultats, et c’est pour ça qu’il ne pouvait pas dire qu’il avait gagné ces élections. »
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Malgré ces doutes qui la turlupinent à ce moment, Me Michèle Ndoki va se tenir devant le Conseil Constitutionnel, insulter l’intelligence des Camerounais en soutenant la victoire de son président. L’acte criminel de trop arrive quand, en âme et conscience, le Professeur Kamto va se décider de semer et d’arroser les graines d’une guerre civile au Cameroun, en montant les ressortissants d’une région contre le reste du Cameroun : « Je suis Bamiléké. Certains auraient voulu que je vienne ici m’excuser de mes origines ethniques. Que non ! Parce que je pose une question depuis plusieurs années dans ce pays. Qui d’entre nous a choisi de naître où il est né ? S’il faut être Bulu, dîtes-moi quel concours il faut passer, alors je vais le passer pour devenir moi aussi Bulu », avait ponctué le candidat autoproclamé président, dans sa plaidoirie finale devant le Conseil Constitutionnel.
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Médias radicalisés
Tel un sorcier qui se précipite pour accuser son ‘‘adversaire’’ de sorcellerie, le Mrc du Pr Maurice Kamto va crier au « hold-up électoral », après la proclamation des vrais résultats. Des discours qui vont réussir à infantiliser voire imbéciliser des ressortissants d’une région.
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Conséquences : des ambassades vandalisées, des concerts des artistes Camerounais boycottés et sabotés tout simplement parce qu’ils ont eu le malheur de naître dans le Centre, le Sud ou le Littoral (Jacky Kingue, Coco Argentée, Grâce Decca…), le repli identitaire exacerbé, des amitiés détruites, des familles divisées, des médias radicalisés pour la cause du Mrc… Ce gros mensonge a envoyé des Camerounais en prison. D’autres comme Bibou Nissack y séjournent toujours. Ces Camerounais avaient bravé les autorités administratives en répondant aux marches interdites du Mrc, tout simplement parce qu’ils avaient foi au Pr Maurice Kamto.
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Autant de frasques sans le pouvoir de la magistrature suprême. Et si par malheur vous aviez été élu président, que serait devenu le Cameroun cher Professeur ? Qui paie toute cette note salée messieurs le Professeur Kamto, Me Michèle Ndoki, Me Emmanuel Simh, Célestin Njamen, Albert Dzongang etc ? Une faute avouée est à moitié pardonnée dit-on. Même s’il est vrai qu’on ne sait pas par quel bout commencer pour vous pardonnez, faites-déjà comme Me Ndoki, en vous confessant devant le peuple. D’abord devant tout le peuple de l’Ouest, ensuite, devant les Camerounais du monde entier. Puis rendez-vous invisibles.
Valgadine TONGA
