Après un mois passé dans les geôles de la police judiciaire du Littoral, l’homme d’affaires camerounais soupçonné de multiples agressions sexuelles et viols a été placé en détention provisoire à la prison centrale de New-bell, jeudi 29 février 2024.
Après un mois passé dans les geôles de la police judiciaire du Littoral où il a été placé en détention provisoire après son arrestation le 31 janvier 2024, Hervé Bopda ne retrouvera pas encore ses résidences cossues et autres lieux de loisirs qu’il avait l’habitude de fréquenter. L’homme d’affaires camerounais soupçonné de multiples agressions sexuelles et viols a été transféré à la prison centrale de New-bell, aux environs de 18 heures jeudi 29 février 2024, a indiqué son avocat, Me Roland Ojong-Ashu. Pendant que six de ses co-détenus avec qui il avait été interpellé cette nuit, ont été purement et simplement remis en liberté.
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Depuis mi-janvier, plus de soixante-dix témoignages anonymes comportant des accusations d’agressions sexuelles ont été relayés sur les réseaux sociaux par un lanceur d’alerte camerounais.
Un hashtag (#StopBopda), né de la vague d’indignation des internautes, avait alors été repris plusieurs centaines de milliers de fois sur X, bénéficiant notamment de la mobilisation d’artistes, de sportifs et d’influenceurs très suivis à travers le continent africain.
La procédure s’était accélérée lorsque l’ordre des avocats et la Commission des droits de l’Homme du Cameroun avaient, en réaction au retentissement de l’affaire, réclamé l’ouverture d’une enquête.
Après son interpellation, Hervé Bopda avait d’abord été entendu au tribunal militaire de Douala pour les faits de « port d’armes » à feu. Également accusé d’être porteur de Vih, l’accusé a présenté quatre tests réalisés dans quatre laboratoires différents qui se sont tous avérés négatifs. Le 6 mars 2024, le procureur de la République près du tribunal de grande instance du Wouri, doit se prononcer sur la demande de mise en liberté immédiate d’Hervé Bopda déposée par son avocat. Ce dernier dénonce une détention arbitraire de son client.
Blanchard BIHEL
