- Advertisement -spot_img
AccueilA La UneBurkina Faso : Canal+ contraint de diffuser les chaînes locales gratuitement

Burkina Faso : Canal+ contraint de diffuser les chaînes locales gratuitement

- Advertisement -spot_img

Une convention a été signée entre le Conseil supérieur de la communication et Canal+.

Au pays des Hommes Intègres, le Président Ibrahim Traoré intensifie sa politique souverainiste. Les Burkinabè peuvent dorénavant avoir accès aux chaînes nationales sur les bouquets Canal+, quand bien même leur abonnement a expiré. Ceci est le fruit d’une convention signée entre le Conseil supérieur de la communication, Csc, et Canal+, en date du 14 février 2025. Il s’agit de la convention d’autorisation de distribution de services audiovisuels à péage.

« Cette convention qui marque le renouvellement de celle de 2012 engage en son article 8 Canal+ à diffuser toutes les chaînes publiques nationales (RTB) en clair, au profit de ses abonnés au Burkina Faso, après l’expiration des abonnements. Il s’agit pour le Csc à travers cette obligation conventionnelle, de garantir aux citoyens burkinabè, leur droit à l’information », précise dans son communiqué du 2 juin 2025, le président du Conseil, W. Louis Modeste Ouedraogo.

Lire aussi :Ouagadougou soutient la presse privée à hauteur de 400 millions Fcfa, Yaoundé se contente de 56 millions Fcfa  

Au Cameroun, les consommateurs ont longtemps dénoncé le fait qu’aucune chaîne camerounaise ne soit plus accessible sans bouquet, encore moins sans abonnement. Même la chaîne nationale Crtv n’est plus accessible. Une fois de plus, le Burkina Faso parle au Cameroun. Toujours dans le secteur médiatique, malgré la pression sécuritaire, la subvention annuelle au profit de la presse privée est hautement quantitative. En 2024, le soutien à la presse privée s’élevait à 200 millions de Fcfa, pour 87 médias.

Au Cameroun, le vocabulaire utilisé est plutôt l’appui institutionnel à la presse privée. Elle s’élevait à 140 millions de Fcfa en 2024, pour 65 médias. Et parmi ces 65 organes, cinq de médias en ligne.

Au Burkina Faso, le soutien à la presse privée est principalement assuré par le Fonds d’Appui à la Presse Privée (Fapp), qui a pour mission d’accompagner les médias privés dans leurs activités. Le Fapp dispense des subventions, offre des formations, et soutient des projets d’intérêt collectif. La commission du Fapp est suffisamment outillé pour se rassurer des éléments relatifs à l’existence et à la parution régulière du média. En retour, le média postulant à la subvention doit tout simplement présenter les copies de la carte de presse pour ses journalistes et une copie du laisser-passer pour les techniciens.

Au Cameroun, c’est le média qui doit prouver son existence, et fournir une tonne de documents coûteux : copies certifiées conformes des contrats de travail de ses employés légalisées par le ministre de l’Emploi et la Formation professionnelle ; les copies de l’ensemble des publications de l’année en cours pour les organes de presse écrite ; les justificatifs des dépôts administratifs ; une attestation d’ouverture de compte dans un établissement bancaire agréé, ainsi qu’un compte d’utilisation de l’aide à la communication privée de l’exercice précédent…

Décidément, ce Burkina nous parle.

Valgadine TONGA

- Advertisement -spot_img
- Advertisement -spot_img
Restez Connectés
16,985FansJ'aime
2,458SuiveursSuivre
61,453AbonnésS'abonner
Coup De Cœur
- Advertisement -spot_img

LAISSEZ UNE REPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Articles Similaires
- Advertisement -spot_img