Depuis plus de six mois, la directrice de l’école privée bilingue « Divine Grace » et une maitresse, qui clament leur innocence, attendent leur jugement derrière les barreaux.
Suite à une déposition faisant office de plainte faite par Blandine Bella Ndel Nyaze, en date du 11 décembre 2023, à la brigade territoriale de gendarmerie de Yadémé à Bertoua, Victorine Tafor Shiwo, directrice de l’école privée bilingue Divine Grace et Chah Josepha Ndai, maitresse dans ladite école ont été mises aux arrêts. La génitrice de la fillette de 4 ans élève en Class One accuse les deux enseignantes des faits présumés de « viol » qui auraient eu lieu dans ledit établissement, le mardi 5 décembre 2023.
Selon les faits relatés par Blandine Bella Ndel Nyaze dans sa plainte que LAVOIXDUKOAT a consultée, sa fille est rentrée de l’école ce jour vers 15 heures. Une fois à la maison, elle fait savoir à sa mère que « ses fesses font mal ». C’est ainsi qu’elle contrôle le postérieur de l’enfant et constate « qu’il y a une boule de sang qui recouvre son vagin ». Effrayée, elle commence par interroger l’enfant. « Ma fille m’a dit que c’est la directrice, sa maitresse et sa camarade Meka qui ont introduits leurs doigts dans son vagin, en tournant dans tous les sens à l’intérieur, en la faisant coucher sur un banc », peut-on lire. Après ces déclarations, l’enfant est immédiatement conduit à l’hôpital régional de Bertoua pour être consulté.
Selon les constations faites par deux médecins, l’un certifie que « le col de l’utérus est retourné », et l’autre « qu’il s’agit d’un caillot de sang ». L’échographie réalisée montre que « l’utérus est en place ». Informé de l’affaire, le délégué de l’éducation de base est descendu dans cette école à la surprise des enseignants et de la directrice qui avaient déjà libérés leurs élèves.
Flou total sur le lieu des faits
Ici, personne n’est au courant de cette sordide affaire. La directrice et l’enseignante incriminées nient les faits et affirment que l’élève en question est partie de l’école sans un moindre souci de santé après avoir composé normalement. Flou total sur le lieu des faits même si le certificat médico-légal délivré le 06 décembre 2023 parle d’« une perforation hyppeneale + prolapsus utérien ». Malgré la descente effectuée sur le terrain par les enquêteurs, l’enquête ouverte sera bouclée avec les auditions, de la petite fillette, de sa génitrice et des accusées.
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Le 19 décembre 2023, les deux enseignantes sont placées sous mandat de dépôt à la prison centrale de Bertoua. Après une première audience qui a connu un incident empêchant l’audition de la plaignante, la deuxième s’est tenue mercredi 03 juillet 2024 à huis clos, du fait que la victime soit mineure. Compte tenu des débats houleux entre Barrister Joseph Awah Fru, Avocat international au Barreau du Cameroun, du Nigéria et aux Etats-Unis pour la défense, et Me Judicaël Kossa Kabega, Avocat au Barreau du Cameroun pour la partie civile, une descente judiciaire a eu lieu vendredi 05 juillet 2024 à la demande de la défense qui a obtenu un jugement avant dire droit, pour voir clair sur cette affaire.
Ange-Gabriel OLINGA BENG
Qui est le médecin ayant examiné l’enfant parce qu’il y’a les prolapsus urétral chez les petites fille qui est une pathologie fréquente et qui mérite l’avis d’un Uro qu’on peut croire à un viole
Qui est le médecin ayant examiné l’enfant parce qu’il y’a les prolapsus urétral chez les petites fille qui est une pathologie fréquente et qui mérite l’avis d’un Uro qu’on peut croire à un viole