Les compagnies d’assurance réunies autour de Continental Ré et SCG-Ré cogitent autour de la viabilisation de ce secteur. Les travaux de trois jours se terminent le 14 juin à Douala.
Assurance responsabilités civiles. Si la notion n’est pas très évocatrice pour le citoyen lambda, elle est un tantinet inquiétante pour le monde de l’assurance au Cameroun. C’est que la question n’est pas assez répandue dans l’opinion, ce qui empêche les compagnies d’assurance de se faire du chiffre dans ce secteur ô combien riche. Le séminaire conjointement organisé par Continental Ré et la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) tombe à pic. On comprend pourquoi la crème des compagnies d’assurance a convergé à Douala pour les travaux des 12, 13 et 14 juin 2019. Fil conducteur des échanges : «Axes de développement de l’Assurance Responsabilités Civile».
«Il convient de développer la Responsabilité civile (Rc), de donner des éléments pour bien vendre ces produits et permettre que ce taux de pénétration qui est un frein énorme à l’expansion des activités des assurances soit réglé et permettre de régler aisément les sinistres et permettre que les assureurs jouent leur rôle de participer au développement de l’économie comme souhaité et envisagé», explique Désiré Ngoa Mboulou, représentant du Dg de SCG-Ré. Directrice générale de Continentale Ré, Lety Endely ne dira pas le contraire. L’objectif de la rencontre, précise-t-elle, est de mettre l’accent sur les opportunités commerciales, préparer les marchés jusque-là très peu connus des souscrits dans la région.
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Secrétaire général de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) et représentant du président de l’Asac, Valère Françis Baliaba confie à propos : «Les assurances obligatoires que sont les diverses Rc constituent plus qu’une niche, un gisement non ou mal exploré et exploité. Les statistiques de la FANAF situent à 2% la part de la Rc dans le CA global ; voisin du taux de pénétration de l’assurance en Afrique. Il y a beaucoup à faire. C’est le moins qu’on puisse dire. Nos entreprises attendent beaucoup de ce séminaire en termes de recommandations pour aider concrètement le marché à développer de manière significative ce segment de notre industrie.»
Valgadine TONGA