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Apouh : entre droit et désinformation, la Socapalm rétablit le cadre légal

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Au cœur de la controverse d’Apouh, marquée par les accusations du Green Development Advocate (GDA), la Socapalm réaffirme son attachement à la légalité, à la transparence et au dialogue avec les communautés.

Dans le paysage des conflits fonciers camerounais, l’affaire Apouh oppose deux visions du développement : celle du GDA, qui décrit la Socapalm en prédateur juridique, et celle de l’entreprise, qui répond par la rigueur administrative et la fidélité au droit. Deux récits antagonistes, deux conceptions de la légitimité.

Le 29 septembre à Yaoundé, le GDA publiait un rapport dénonçant l’occupation « illégale » par la Socapalm de près de 1 000 hectares à Apouh, dans le Littoral. L’Ong remet en cause un arrêté préfectoral de 2021 transférant 874 hectares à la société, estimant que seul le Président de la République pouvait signer un tel acte. Son analyste, Alain Fabrice Mfoulou, évoque des « incohérences foncières » et des « anachronismes » dans les titres de 1960-1963, accusant l’entreprise de priver les populations de leurs terres et moyens de subsistance.

Le cadre institutionnel

Face à cette charge, la Socapalm a réagi avec méthode. Son communiqué, dense et structuré, recentre le débat sur le droit et le respect des institutions. L’entreprise rappelle que « les titres en question, émis par l’État, relèvent exclusivement de la compétence de ce dernier en matière de validité et de portée juridique ». En d’autres termes, la légitimité foncière de la Socapalm découle de la République, non d’une appropriation privée. S’appuyant sur l’expertise foncière du Mindcaf menée depuis 2017, la société revendique la conformité de ses titres et se place sous la tutelle de l’État. Par ce geste, elle déplace la discussion du champ émotionnel vers celui de la légalité, neutralisant la charge politique du rapport du GDA.

Lire aussi : Affaire Apouh-Socapalm : à qui revient la charge du compromis ?  

Ce dernier, s’il invoque la loi, semble ignorer la complexité du cadastre camerounais, où coexistent titres coloniaux, concessions successives et revendications locales. La Socapalm rappelle que cette situation illustre « la complexité du contexte foncier marqué par la coexistence d’actes administratifs et de revendications locales ». Là où l’ONG crie à l’illégalité, l’entreprise parle de redélimitation, soulignant la continuité d’un processus légal plutôt qu’une rupture arbitraire.

La diplomatie discursive de l’entreprise

La rhétorique du communiqué se distingue aussi par sa prudence lexicale. Plutôt que d’opter pour la confrontation, la Socapalm évoque « la vérité », « la concertation » et « la poursuite du dialogue ». Une visite du chef de la communauté en août 2025 témoigne de cette volonté de réconciliation, à rebours de la logique de dénonciation publique. En adoptant la gravité du juridique plutôt que la colère militante, la Socapalm se positionne comme acteur de tempérance. Entre le cri des ONG et la voix posée de l’entreprise se dessinent deux lectures du Cameroun foncier : celle d’une terre blessée en quête de justice, et celle d’un État cherchant à concilier développement, légalité et souveraineté.

Lire aussi :Crise sociale à la Socapalm : appelé au banc des accusés, le chef du village Apouh rectifie la copie du préfet  

À Apouh, la terre n’est pas qu’un espace de culture : elle est mémoire, autorité et droit. En choisissant la loi plutôt que l’indignation, la Socapalm affirme que le développement ne peut se bâtir qu’à l’intersection du droit et de la dignité Face à la clameur des dénonciations et aux tempêtes médiatiques l’entreprise oppose la constance du droit. Et pendant que GDA brandit l’émotion comme argument, la Socapalm rappelle que la loi, seule, demeure la mesure ultime de la légitimité. Comme pour rappeler qu’au Cameroun, la terre n’appartient pas à ceux qui parlent le plus fort, mais à ceux qui marchent dans la lumière de la loi.

Cheick Malcom Radykhal EPANDA

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