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AccueilA La UneAffaire Judith Tsemo : Claude Abé poursuivi pour diffamation et outrage

Affaire Judith Tsemo : Claude Abé poursuivi pour diffamation et outrage

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Après le verdict du Tribunal de Première Instance de Yaoundé condamnant dame  Judith Tsemo, ancienne Chef de cabinet du président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, le professeur Claude Abe vient de se voir servir une citation directe dans la même affaire.

L’affaire Judith Tsemo contre le Professeur James Mouangue Kobila, président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc) n’a visiblement pas encore livré le dernier épisode du feuilleton. Le professeur Claude Abé a reçu une citation directe le mercredi 27 mars 2024, à la demande du professeur James Mouangue Kobila.

Claude Abe est accusé de diffamation et d’outrage à corps constitué. Les faits qui sous-tendent ces accusations résultent des échanges dans le groupe whatsapp ‘‘La Grande Palabre’’, en date du 29 janvier dernier. S’exprimant les accusations de Judith Tsemo contre son ancien patron, Claude Abe a utilisé des expressions préjudiciables. Parlant du président de la Cdhc, il l’a taxé notamment de : « prédateur compulsif », et d’ajouter : « Abats les violeurs, les auteurs de harcèlement sexuel, abats les goujats…les gens qui s’adonnent à la sauvagerie du harcèlement sexuel…Il n’y a pas de fumée sans feu… Le viol et le harcèlement sont des actes d’ensauvagement d’une criminalité abjecte plus qu’un fantasme accusatoire… Cela montre juste une volonté de punir. Un acharnement à vouloir  en découdre avec cette dame. Des organes de votre institution qui se mettent en branle contre une petite personne… ».

Lire aussi :Commission des droits de l’Homme du Cameroun : Judith Tsemo licenciée

Claude Abe ne s’est pas arrêté là. Le sociologue a avancé des mots jugés outrageants, en parlant de la décision  attendue du conseil de discipline de la Cdhc en ces termes : « L’institution dont vous êtes le plus haut responsable est en train de la punir avec acharnement… au regard du timing de la sanction de votre collaboratrice qui j’imagine sera limogée par vous, on est en droit de penser que vous instrumentalisez l’institution pour régler vos comptes, vous risquez d’être un cas d’école de sanction des goujats ».

Pour rappel, le Conseil de discipline qui avait été convoqué avant la plainte de dame Tsemo, a décidé à l’unanimité de licencier cette dernière le 28 février dernier.  Ce licenciement est la conséquence des décisions prises à l’issue des conseils de discipline statuant sur le cas de Judith Espérance Nkouete Messah épse Tsemo. Des rendez-vous où la mise en cause a toujours brillé par son absence, sonnant comme un mépris pour les membres du conseil de discipline. Que ce soit les sessions du 25 janvier 2024, du 13 ou du 27 février courant, celle qui était encore Chef du cabinet du président de la Commission n’a jamais pointé son nez. Pourtant les chefs d’accusation n’étaient pas légers.

Lire aussi :Cdhc : deux collaboratrices du président dénoncent dame Tsemo

Dans la lettre de notification de licenciement adressée à la désormais ex-employé de la Cdhc et dont nous avions eu copie, il est rappelé que Judith Espérance Nkouete Messah épse Tsemo a été traduite au conseil de discipline le 19 décembre 2023. Motifs : « Défaillances et négligences grave dans l’accomplissement de vos tâches professionnelles ; insubordination caractérisée et désobéissance envers la hiérarchie ; retards excessifs en permanence, absences non justifiées, répétées et prolongées Après avoir délibéré et constaté que les faits qui vous sont reprochés sont établis, a émis un avis en faveur de votre licenciement. Cette décision prend effet à compter de la date de signature de la présente notification de résiliation de votre contrat de travail. Vous ne pourrez pas prétendre à des indemnités de licenciement. Toutefois, vous bénéficiez d’un certificat de travail et de toutes les sommes qui vous sont dues par la Cdhc à ce jour », précise la note.

Face à ces faits, James Mouangue Kobila este en justice pour que tout le préjudice qu’il a subi suite aux déclarations de Claude Abé, soit réparé. De plus, Claude Abé a réalisé et publié une vidéo dans laquelle il martèle les promos de « violeur, prédateur compulsif, goujat », à l’endroit du président de la Commission et de la Commission elle-même. Pour ces faits de diffamation et outrage à corps constitué, Claude Abé doit comparaître le 2 avril 2024 à 7h30 devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, statuant en matière correctionnelle.

Daniel NDING

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