Paul Biya (Candidat du Rdpc) «Je félicite les Camerounais pour cette maîtrise»
C’est un sentiment de satisfaction du devoir accompli. Je crois qu’élire le président de la République est un grand devoir pour tous les citoyens. D’où ce sentiment de satisfaction. Et puis je vois que les choses vont bien, il n’y a pas de bagarre. La campagne électorale s’est déroulée dans la sérénité. Je félicite les Camerounais pour cette maîtrise d’eux-mêmes qu’ils ont montrée. Il reste à souhaiter qu’ils gardent cette maîtrise d’eux-mêmes quand on donnera les résultats. Cette élection représente pour moi une grande satisfaction si je suis élu, de voir que le peuple camerounais continue à me faire confiance.
Joshua Osih (Candidat du Sdf) «L’enjeu c’est l’avenir de notre pays»
C’est un grand jour pour le Cameroun. On espère que les Camerounais sortent en masse pour aller voter. C’est un devoir civique de voter. Cette élection n’est pas une histoire de candidat, l’enjeu c’est notre pays, l’avenir de notre pays. Tous ceux qui sont inscris pour aller voter devraient comprendre que cette élection, au vu du contexte actuel est un devoir. Toute fraude électorale ne peut s’accomplir que si les Camerounais ne sortent pas voter.
Hilaire Zipang (Conseiller municipal du Mp) «Je ne suis pas satisfait du déroulement en tant que tel»
Le président de la République est la clé de voute de toute la République. Nous sommes dans un régime présidentiel, donc c’est à partir de cette fonction que toute la vie politique est animée. C’est un moment extrêmement important de notre vie. Dans cet ordre d’idées, j’ai constaté la faible représentativité des scrutateurs des candidats de l’opposition. Il est clair que seul le procès verbal d’Elecam devrait faire foi. Mais si sur ce procès verbal, est appuyé les scrutateurs des autres partis, naturellement ça va donner de la crédibilité. Nous sommes dans une agglomération urbaine, il va s’en dire que dans les zones rurales, c’est plus grave. Je peux vous dire avec certitude que j’ai eu le président Kwemo, qui décriait l’absence à Bafang (région de l’Ouest, Ndlr) de ces scrutateurs dans les bureaux de vote. Globalement le climat est calme et nous appelons les Camerounais à aller exercer leur devoir civique. Je ne suis pas satisfait du déroulement en tant que tel, parce que les partis politiques qui nous ont rabâchés pendant la campagne qu’ils étaient en capacité de mettre les scrutateurs dans tous les bureaux de vote, ont été incapables de le faire.
Elimbi Lobe j’ai voté «Les partis de l’opposition ne sont pas représentés dans les bureaux»
J’ai fait Douala 1er, Douala 2ème. J’ai fini avec Douala 3ème. Je suis à Ndogbong à Douala 5ème, soit une centaine de bureaux de vote déjà visités. L’impression générale c’est que les partis de l’opposition ne sont pas représentés dans les bureaux de vote. Chaque bureau de vote doit avoir dix personnes, puisque Akere Muna s’est retiré, il n’a pas de représentant. Son bulletin est cependant resté dans les bureaux de vote parce que son retrait est illégal. L’incapacité des partis politiques de l’opposition à avoir des représentants témoigne de l’importance de la stratégie que nous avions proposée : la coalition des candidats, avec pour principal objectif de nous donner un candidat de consensus, et aussi, de mutualiser ainsi leurs forces pour avoir un représentant dans chaque bureau de vote.
Deuxièmement, nous avons constaté que l’article 85 alinéa 2 du Code électoral semble ne pas être respecté. Il dit que les cartes électorales qui n’ont pas été retirées à temps sont déposées dans les bureaux de vote. Ça n’a pas été respecté. C’est une violation de la loi. C’est vrai que les membres de la commission de vote laissent les électeurs inscrits sur le fichier électoral voter. Mais on devrait avoir ces cartes dans les bureaux de vote. Voilà de manière générale nos observations à ce moment, mais la plus grande chose à décrier c’est l’absence des représentants de l’opposition.
Décryptés par Daniel NDING