Pour les spécialistes, les résultats sont de plus en satisfaisants dans le Littoral. Mais l’idéal reste l’objectif zéro infection au Vih d’ici 2020.
Selon OnuSida en 2015, le taux de prévalence au Cameroun était de 4,3%. Dans ce pourcentage, on estime à 104.400 Personnes vivant avec le Vih (PPVIH) dans la région du Littoral. De ces 104.400, seules 32.882 sont sous traitement Anti rétroviral (ARV), soit 31,5% parmi lesquels 3,7% d’enfants. Sur le terrain, les opérations de sensibilisation, de dépistage portent déjà les fruits. C’est en fait ce qui ressort de la conférence de presse du lundi 12 juin 2017 sur le bilan des activités de la lutte contre le Vih /Sida dans la le Littoral et singulièrement dans le District de santé de Deido à Douala.
Les chiffres présentés aux médias indiquent qu’entre octobre et décembre 2016, sur 22.159 personnes dépistées, 1014 étaient séropositives. De Janvier à mars 2017, 20.060 personnes ont été dépistées ; 734 étaient séropositives. Sur 6.814 personnes dépistées en avril 2017, 223 étaient séropositives. Pour le mois de mai, 529 portent le virus, sur 25.611 personnes dépistées. Les tranches d’âge 15-49 et surtout 20-39ans sont plus touchées. Coordonnateur du GTR/Sida Littoral et chef de District de santé de Deido, Dr Essomba Noel trouvent que «ces résultats sont satisfaisants», mais, on peut faire mieux. «Le Cameroun a adopté les objectifs 90, 90, 90 de l’OnuSida qui vise à l’identification des 90% des Camerounais vivant avec le Vih, la mise sous traitement ARV d’au moins 90% des patients dépistés positifs, avoir une suppression virale pour 90% des patients sous traitement.»
Pour atteindre cette suppression virale, il faut premièrement connaitre son statu sérologique. Deuxièmement suivre directement le traitement. «Avant, quand on était dépisté Vih positif, il fallait remplir un certains nombre de conditions pour bénéficier des soins. Raison pour laquelle des malades fuyaient le traitement. Les choses ont changé. Le traitement est gratuit au Cameroun avec la nouvelle politique Test and Treat», dixit Dr Essomba Noel. «C’est criminel de savoir son statut et de rentrer chez soi sans être sous traitement», ponctue Dr Kum Walters, responsable de Hiv Free Littoral.
Valgadine TONGA