Le WWF a voulu à travers cette formation, renforcer la capacité des écogardes et des riverains des parcs nationaux de Boumba-Bek et Nki dans la région de l’ Est Cameroun.
L’ampleur de la criminalité faunique au Cameroun ; la nouvelle loi forestière et faunique : les innovations et leurs implications juridiques et judiciaires ; le cadre des sauvegardes environnementales et sociales du WWF ; les droits de l’Homme et bonnes pratiques spécifiques aux PACL dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique… Ainsi se déclinent les modules de l’atelier de renforcement des capacités initiée par le Fonds mondial pour la nature (WWF), en collaboration avec le ministère des Forêts et de la Faune. Les travaux se sont tenus du mardi 26 au 27 août 2025, à l’hôtel Sun dans la ville de Bertoua.
Ledit atelier vise à capaciter les écogardes et membres des communautés locales des Parcs Nationaux de Boumba-Bek et Nki dans la région de l’Est Cameroun, sur la lutte contre la criminalité faunique et le respect des droits de l’Homme dans les activités de lutte anti-braconnage et biomonitoring.
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L’atelier naît du constat selon lequel « le commerce illégal d’espèces fauniques et de produits dérivés est un secteur lucratif dont la valeur est estimée à environ 21 milliards d’euros et qui met en scène des réseaux criminels organisés. Ce commerce constitue lune des plus grandes menaces directes pour la survie d’un grand nombre d’espèces parmi les plus menacées au monde », selon Interpol.
Le commerce illégal d’espèces fauniques est la deuxième menace globale pour la survie des espèces fauniques, après la destruction des habitats. « Parmi les facteurs à la base de ce commerce, figurent la forte demande d’ivoire d’éléphants et d’écailles de pangolin des pays Asiatiques, les lacunes des lois et des systèmes judiciaires, la corruption, l’insuffisante d’expertise juridique des agents chargés de l’application de la loi, le trafic d’influence…», précise le WWF. Comme l’a affirmé Calvin Fondja, Programme Manager de WWF Jengi TRIDOM, « combattre la criminalité faunique pour le WWF pour accompagner le ministère des Forêts et de la Faune est important, parce qu’il y va du maintien de l’intégrité des aires protégées que nous accompagnons. Dans cet accompagnement, on met un accent sur les droits de l’Homme. La conservation ne peut être efficace que si on respecte les communautés qui vivent autour, parce qu’elles dépendent de la forêt pour leur subsistance ».
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« Nous sommes appelés à traquer les hors-la-loi dans leur dernier retranchement, sauf que nous héritons de l’ancienne conception de la part des usagers et des gangs qui pensaient que lorsqu’ils sont interpelés, ils vont être châtiés. C’est la raison pour laquelle toutes nos missions d’interpellations sont généralement des missions conflictuelles, avec notamment des agressions. Je pense donc qu’une formation comme celle-ci devrait permettre aux écogardes qui sont déjà imprégnés de la prise en compte des droits de l’Homme dans leurs missions, mais il est toujours important de leur rappeler ce qu’ils doivent faire en la matière. Cette formation serait davantage plus bénéfique si on mettait également les communautés locales à jour, pour qu’elles comprennent que la mission des écogardes n’est pas dans le sens de nuire à qui que ce soit, mais c’est pour préserver la biodiversité », a corroboré Achile Mengamenya, Conservateur du Parc National de Nki.
Valgadine TONGA
