La commune de Kekem dans le département du Haut-Nkam région de l’Ouest a vibré le 31 juillet, aux rythmes des multiples activités de la Journée Internationale de la Femme Africaine (Jifa).
Placée sous le thème « Faire progresser la justice sociale et économique pour les femmes africaines à travers les réparations », la 63ème édition de la Journée internationale de la femme africaine (Jifa) s’est tenu ce 31 juillet, sous le signe des réparations et de la justice sociale. Plusieurs temps forts ont meublé cette célébration s’est déroulée dans la commune de Kekem, département du Haut-Kam dans la région de l’Ouest Cameroun. Le professeur Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) a présidé les festivités. Au menu, la célébration d’une vingtaine de mariages, l’inauguration d’un Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (Cpff) flambant neuf, et un moment riche en échanges culturels.
Dans son discours de circonstance, la Minproff a insisté sur l’autonomisation de la femme et a révélé qu’il est temps que des actions concrètes soient menées pour réparer les inégalités historiques, subies par les femmes africaines et créer des bases solides pour leur pleine participation au développement économique et social. « L’autonomisation des femmes et des filles africaines nécessite une approche globale fondée sur les droits humains, l’affirmation culturelle et l’élaboration de politiques inclusives. Ces réparations sont indispensables pour corriger les déséquilibres structurels du passé », a déclaré la Ministre.
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Dans l’option de former une jeunesse responsable, créatrice de richesse, capable de sortir de la précarité et contribuer activement à la société, le gouvernement camerounais, le Japon et Onu Femmes ont conjugué les efforts pour construire ce Centre de Promotion de la Femme et de la Famille. La présence de la représentante résidente d’Onu Femmes Racky Chaupin n’est donc pas anodine. L’occasion a été saisie pour procéder à son inauguration. Pour Racky Chaupin, ce centre va proposer des formations qualifiantes dans plusieurs filières : TIC, hôtellerie-restauration, esthétique, coiffure, entre autres. Ces opportunités s’inscrivent dans une démarche de justice économique visant à réparer les écarts d’accès à l’emploi et à l’autonomie financière entre les genres. « Ce projet permet de soutenir la résilience des femmes en temps de crise et d’ouvrir des perspectives nouvelles aux jeunes filles. Nous avons veillé à ce que le centre respecte les meilleurs standards », laisse entendre la représentante de l’Onu femmes.

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Pour Marie Thérèse Abena Ondoa, l’éducation et la formation professionnelle sont des piliers de justice sociale. « Ce centre multifonctionnel est destiné à offrir une seconde chance aux jeunes filles déscolarisées ou marginalisées » indique le Professeur Abena Ondoa.
Célébrée chaque 31 juillet, la Journée Internationale de la Femme Africaine offre aux pays du continent une occasion de faire le point sur les politiques l’autonomisation des femmes, d’évaluer les avancées, et surtout de renforcer les stratégies d’inclusion économique, sociale et politique des femmes.
Line TCHAKOUNTE